Archive | novembre 2018

Wonderland Avenue de Michael Connelly

Wonderland Avenue Archives - Ciné Télé & Co.

Michael Connelly est un très grand auteur de polars nord-américain (Philadelphie 1956) ; c’est le « père »  du  detective de LAPD Hieronymus Bosch, alias Harry Bosch, que j’affectionne particulièrement parce que sa personnalité taciturne me plait. Connelly est un écrivain très prolifique avec une publication par an et parfois jusqu’à deux!  Je crois qu’à la date d’aujourd’hui il arrive à plus de 28 publications depuis 1992.

 La série pour la TV Bosch (5 saisons) a été aussi une agréable découverte sur Amazon Prime avec des visages à mettre sur des personnages récurrents et un Harry Bosch plus vrai que nature dans la personne du comédien Titus Welliver que je ne connaissais pas et que maintenant je ne peux dissocier de mon imaginaire.

Wonderland Avenue (City of Bones, 2002) est un bon opus, très présent dans la série télévisée correspondante, mais avec une énorme différence avec le livre dans le traitement de l’épisode où la petite amie (et subordonnée) de Bosch braque un suspect. (Pas de spoiler ici).

Un chien va déterrer des ossements sur une colline boisée et escarpée appelée Laurel Canyon à Los Angeles. Rapidement on saura que ce sont des ossements d’un enfant d’environ 10 ans mort assassiné plus de 20 ans auparavant. Bosch sera chargé de ce cas avec Edgar, son coéquipier depuis 10 ans. Il se trouve que tout près de l’endroit où les restes sont déterrés par un chien, vit un décorateur de cinéma accusé des années auparavant de viol sur un gamin. Tous les indices convergent vers lui mais c’est sans compter sur la sagacité de Bosch.

De fil en aiguille il va trouver des pistes et faire des déductions là où personne en avait fait. Toujours ce Bosch avec son aura d’électron libre et une hiérarchie qui ne le défend plus à cause de certaines attitudes au bord du rasoir. Il va faire la connaissance d’une jolie femme, avocate de formation ayant préféré intégrer LAPD, une belle rencontre et des affinités certaines mais une situation difficile à vivre car la jeune femme est une bleue et leur liaison est mal vue au sein de la police. Cette femme policière voudrait gravir les échelons rapidement car la patrouille ne lui convient pas. Elle va commettre des bévues et se heurtera à un Harry Bosch intransigeant qui ne laisse rien passer.

A la fin de l’épisode, alors que le chef du LAPD,  Irvin Irving l’ami/ennemi de Bosch, avait menacé Harry Bosch de mise à la retraite et autres gentillesses, il va le promouvoir en le faisant revenir au Département Vol et Homicides d’où Harry avait été éjecté par décision disciplinaire ! Ceci apparemment pour l’avoir sous contrôle plus près et le virer à la moindre incartade. Pauvre Harry Bosch qui ne trouve son contentement que dans l’exercice de son métier.

Pas facile la vie de flic. Page 144 nous avons un commentaire de Connelly…chaque jour, dans chaque commissariat, des flics mettaient leur badge et tentaient de faire de leur mieux dans une ville où la population ne les comprenait pas, ne les aimait pas particulièrement et, dans beaucoup de cas, les méprisait ouvertement.

Autres livres commentés : La lune était noire, Le cinquième témoin, Mariachi Plaza, Le dernier coyote, Deuil interdit, Les neufs dragons, Jusqu’à l’impensable, Sur un mauvais adieu, En attendant le jour, Nuit sombre et sacrée, À genoux.

WONDERLAND AVENUE, Seuil Policiers 2002,  ISBN 2-02-052437-6

300 000

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Chers Amis qui suivent ce blog bilingüe, le temps des bilans est arrivé avec les 300 000 entrées cette semaine. Ce blog a maintenant 7 ans d’existence et 733 billets publiés sur mes lectures avec une moyenne de 9 livres par mois. Les livres en français totalisent 151.

Mes 733 lectures (en français ex-æquo avec l’espagnol et très peu d’anglais) concernent des auteurs de 40 pays;  parmi mes 733 lectures, les origines des auteurs émanent principalement des pays suivants : la France (151), puis l’Espagne (138) et le Chili (78).

Quels sont les pays qui font le plus d’entrées? : la France et de loin (ce qui me fait plaisir), suivie des USA et du Mexique. Un total de 174 pays ont consulté le blog à ce jour.

Le post qui fait le plus d’entrées est le portail avec les 5 derniers livres lus et avec toujours cette cadence immuable d’un livre en français suivi d’un livre en espagnol.

Quels sont les livres les plus lus en français et de langue française ?(car il y a beaucoup de livres traduits en français) :le plus lu est Les gens heureux lisent et boivent du café d’Agnès Martin-Lugand, puis Le poids des secrets écrit directement en français par la japonaise-canadienne Aki Shimazaki et après L’Ogre du suisse Jacques Chessex.

Merci de votre lecture et je vous souhaite à tous de belles découvertes et beaucoup de plaisir en lisant.

 

 

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Amigos seguidores de este blog, con 300 000 entradas esta semana, es el momento de hacer un pequeño análisis. Primero que nada, gracias por seguirlo. Son 7 años y unas 733 reseñas de libros publicadas desde el comienzo, con un promedio de 9 reseñas por mes.

El portal es el sitio más visitado donde figuran los 5 últimos billetes con el ritmo invariable de un título en francés seguido de un título en español. No siempre son autores hispano parlantes, sino que a veces son autores traducidos al español como por ejemplo El alienista  del brasileño Joaquim Machado de Assis que tiene un score cada vez más alto.

¿Cuáles son los libros más leídos en español? Son El país de la canela del colombiano William Ospina, seguido de Aura del mexicano Carlos Fuentes y luego Antigua vida mía de la chilena Marcela Serrano.

¿Cuáles son los países hispano hablantes más asiduos en el blog? Son México, seguido de Argentina y luego Colombia. Un total de 174 países lo han consultado con Francia a la cabecera.

Resulta interesante constatar que los « clásicos » de la literatura hispano-americana son muy consultados con un pic de entradas, lo que me hace pensar que se trata de estudiantes en busca de información y enfoques. Por esta razón trato de ser didáctica y dar información sobre el libro y el contexto; me esfuerzo por ser más analítica. Y si en algo contribuyo , me doy por satisfecha.

Felicidades y sigan leyendo.

Cuentos venezolanos. Antología II (varios autores)

Résultat de recherche d'images pour "cuentos venezolanos" Hay un prólogo, una selección y notas de Rafael Ramón Castellanos (nacido en 1931 en Trujillo. Es doctor en Filosofía y Letras y licenciado en Periodismo; historiador, ensayista, crítico de literatura y biógrafo).  El libro comprende 14 autores y sus cuentos : Arturo Uslar Petri, Raúl Valera, Alfredo Armas Alfonso, Horacio Cárdenas Becerra, Gustavo Díaz Solís, Oscar Guaramato, Antonio Márquez Salas, Humberto Rivas Mijares, Oswaldo Trejo, David Alizo, Salvador Garmendía, Adriano González León, Francisco Massiani y Argenis Rodríguez.

Es un libro que me regalaron y que quise leer porque me faltan autores venezolanos. Sólo conocía a Uslar Petri a quien le leí Las lanzas coloradas y La isla de Róbinson (excelente).

De los 14 cuentos sólo destaco el de Arturo Uslar Petri Simeón Calamaris que cuenta la historia de un estudiante de Medicina que debe hacer la autopsia de un desconocido sobre el cual él quisiera saber algo más y parte en pos de alguna información. Es un relato con mucha tensión y realismo. El otro cuento que me gustó fue Mañana si será de Raúl Valera que encontré muy representativo del campo venezolano.

De los cuentos resaltan varias cosas : la omnipresencia de la muerte y bajo varios aspectos, concerniente a seres y animales y la importancia de la naturaleza bella y variada que deja huellas en el relato.

Una lectura de mediano interés.

CUENTOS VENEZOLANOS, Publicaciones Españolas S.A. 1975,  ISBN 84-399-4019-X

Un été au Kansai de Romain Slocombe

Résultat de recherche d'images pour "romain slocombe" Romain Slocombe est un écrivain, réalisateur, traducteur, illustrateur (BD) et photographe français (Paris 1953). Il est très impliqué avec le Japon qu’il connaît bien.

J’ai lu des critiques élogieuses sur Un été au Kansai et j’ai souhaité le lire. C’est une lecture intéressante , ne serait-ce que par l’originalité du point de vue. Je suis impressionnée mais non conquise.

C’est un roman épistolaire à sens unique, basé sur les lettres que Friedrich Kessler, citoyen du III Reich en poste diplomatique au Japon écrit à sa soeur Liese, journaliste, restée à Berlin. La période se situe entre 1941 et la débâcle de 1945. Si le frère travaillait à l’Ambassade d’Allemagne au Japon, il se devait d’être national-socialiste et pro-nazi comme tout fonctionnaire des Affaires Etrangères et l’on peut imaginer aisément que cela n’était pas « négociable » au sein de la Chancellerie allemande…Quant à la sœur elle travaillait dans les medias allemands.

Le livre commence quand le journaliste Roman Wojak part en Basse Silésie interviewer Mme Liese Würhmann née Kessler et soeur de Friedrich, qui vit dans la bourgade de Görlitz à la frontière polonaise. Madame Wührmann possède une liasse de lettres que lui a adressé son frère depuis le Japon et le journaliste Wojak voudrait comprendre le passé national-socialiste du Ministère des Affaires Étrangères du Reich, considéré par certains comme une « organisation criminelle ».

A travers ces lettres très affectueuses nous apprenons que Friedrich Kessler est un « planqué »; il a voulu éviter à tout prix d’aller sur le front et ainsi, âgé  d’à peine 24 ans il a pu partir comme attaché d’ambassade à Tokyo au Service de la Propagande où il a mené une joyeuse vie malgré l’étroitesse et les intrigues permanentes inhérentes au milieu diplomatique. De plus il va beaucoup voyager et s’enticher d’estampes japonaises d’Hiroshige qu’il va collectionner, surtout celles relatives à la route du Kisokai-dô; ce livre décrit de l’intérieur la découverte du Japon par un jeune diplomate en poste à Tokyo. Quant à la soeur Liese, elle est restée de son plein gré à Berlin parce qu’elle se sentait faire partie du peuple allemand et qu’elle jugeait normal de partager son destin même sous l’aspect de ce qui de plus en plus s’apparentait à une dictature. Friedrich Kessler sentait bien que Hitler était excessif puisqu’il l’appelait « le fureur ».

Ce roman laisse paraître la naïveté avec laquelle une fraction du peuple allemand a vécu cette guerre menée par le Führer aux ambitions démesurées et fanatiques. Slocombe fait un rapprochement entre le fanatisme du Japon et celui de l’Allemagne nazie, entre un Empereur et un Führer intouchables et entre leurs thèmes de pensée, bouddhisme zen d’une part et les sources païennes du national socialisme allemand d’autre part.

Ce qui est intéressant est de confronter la fin de la guerre avec la prise de Berlin par les russes et les bombardements de Tokyo par les américains. Kessler raconte à sa sœur comment le Japon était pris d’une frénésie paranoïaque en voyant dans chaque occidental un espion à la solde des américains. Tout cela a abouti à l’anéantissement d’un côté comme de l’autre:  la souffrance des tokyoïtes et des berlinois fut indescriptible. En outre, à la fin du roman le jeune Kessler veut fuir Tokyo et part vers le Kansai si bien dépeint par Hiroshige; au cours de cette pérégrination il sera à Hiroshima le 6 août 1945 lors du lancement de la bombe atomique. Le descriptif de ce que fût cette bombe sur Hiroshima, correspond à l’Apocalypse. C’est insoutenable, c’est dément. Rien que pour cela, ce livre nous donne un aperçu de ce qu’a pu être cette horreur.

Après le suicide de Hitler un collègue de Kessler pense que « un grand homme est mort, c’est la seule chose dont je puis être certain aujourd’hui. Sans doute était-il mal entouré, cependant sa passion était sincère. Il aura marqué son époque et redonné sa fierté et son courage à notre peuple. Son but principal était de bâtir une Allemagne forte et indépendante, une forteresse contre le communisme. La catastrophe à laquelle tout cela a abouti, je ne puis l’en rendre entièrement responsable. Ce n’est pas la faute du Führer, ni des Allemands, si nos ennemis se sont révélés plus nombreux et plus forts que nous...(page 251)

Lorsque l’annonce de la mort de Hitler arrive à l’ambassade du Japon, l’ambassadeur fait mettre le drapeau en berne et invite la communauté allemande, le gouvernement japonais et amis à une « heure de commémoration pour le Führer Adolf Hitler tombé au combat pour l’Allemagne ».

Loin du Japon, Liese Kessler vécut l’horreur de Berlin et fût maintes fois violée par les russes.

On comprend l’accueil mitigé que l’on a reservé à ce livre en Allemagne. Exactement comme pour Une femme à Berlin, (d’auteur anonyme), autorisé de publication après la mort de l’auteure et qui décrit sous la forme d’un journal ce qu’elle a vécu jusqu’à l’entrée des russes. C’est le meilleur livre jamais lu sur cette part de la II Guerre. Hallucinant.

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Estampe d’Hiroshige: les 53 étapes de la route du Tōkaidō.

UN ÉTÉ À KANSAI, Arthaud 2015,  ISBN  978-2-0813-0079-8

Una novela criminal de Jorge Volpi

Jorge Volpi presenta "Una Novela Criminal" en la Biblioteca de México  (Video) | Aristegui Noticias

Jorge Volpi Escalante es un escritor mexicano nacido en 1968, integrante del grupo literario  llamado del « crack mexicano », un grupo de escritores coetáneos  en ruptura con un tipo de escritura « light » y que tienden a cierto cosmopolitismo literario. Volpi acumula numerosos premios  y su estilo se interesa más al fondo que a la forma, con una neta predilección en su temática por la política y la ciencia. Se dice que Volpi hace de la « ciencia fusión » en sus libros.

Prácticamente cada uno de sus libros ha sido premiado. Recibió en Chile el Premio José Donoso 2009 por el conjunto de su obra. Por su libro En busca de Klingsor  ha recibido nada menos que 4 premios, de los cuales el Premio Biblioteca Breve 1999 : es su novela más difundida que hace parte de una « trilogía del siglo XX » junto con El fin de la locura y No será la tierra.

Una novela criminal (2018) es otro libro de este autor tan presente en el blog, un autor interesante por lo bien  documentado y lo variopinto de sus temas, esta vez  habría necesitado unos 3 años de investigación y ha sido otro de sus libros premiado, esta vez con el Premio Alfaguara del mismo año; Volpi presentó el manuscrito bajo el pseudónimo de G. Fuchs.

Es una novela documental o no-ficcional que relata el caso mediático del mexicano Israel Vallarta y de la francesa Florence Cassez, ambos acusados de secuestros perpetrados en México en 2005, en plena guerra del gobierno contra los narcotraficantes y México sumido a una violencia ciudadana inaudita.

Para calmar a la población y encontrar un chivo expiatorio, el gobierno, la policía, los medios de la TV nacional armaron un montaje donde Vallarta y Cassez eran « los malos », los organizadores de secuestros en una filmación difundida a la mejor hora de escucha.

Pero Florence Cassez era francesa y fue apresada sin respetar la ley internacional, fue maltratada y condenada, sin juicio a casi 96 años de cárcel que fueron reducidos a 60.

En cuanto a Israel Vallarta, quien fuera un momento su pareja, aún sigue en la cárcel y aún no lo han juzgado…

La diferencia es que Cassez tuvo a los mejores defensores mexicanos y franceses y que el ex-presidente Sarkozy se interesó en su caso e hizo lo que pudo por liberarla. El Señor Vallarta no ha tenido defensores ni siquiera juicio y sigue en la cárcel así como otros parientes suyos.

Jurídicamente este caso es un verdadero desastre. Abundan las falsas noticias, las falsas declaraciones, los falsos testigos y un comportamiento decididamente bestial de la parte de las fuerzas del orden sin que jamás hayan sido juzgados por las múltiples vejaciones y la tortura sufridas por los supuestos secuestradores. Ambos han clamado siempre su inocencia.

Escribe Volpi página 38 que el sistema de justicia mexicano no sólo estaba (y está) dominado por una arquitectura institucional abstrusa e ineficiente, sino por una corrupción abismal y una aberrante manipulación política, así como por el uso indiscriminado de la tortura, todo lo cual impedía (e impide) cualquier aproximación a la verdad.

Hay aún partes totalmente oscuras en el caso Vallarta-Cassez. Y el escritor Volpi, que tiene una formación de abogado, las pasa al lector sin ninguna interpretación ni comentario. El libro es pesado en aclaraciones y expedientes y el lector se da cuenta de la monstruosidad de la falencia mexicana.

Un libro de casi 500 páginas que se lee como un thriller a pesar de la sobreabundancia de datos. Terrorífico.

Otros libros reseñados : Mentiras contagiosasEn busca de Klingsor, Leer la mente, La tejedora de sombras, No será la tierra, Memorial del engaño.

UNA NOVELA CRIMINAL, Alfaguara 2018,  ISBN 978-84-204-3227-4

Little Bird (1) de Craig Johnson

Craig Johnson (écrivain) — Wikipédia

Craig Johnson est un écrivain américain  (Huntington, Virginie 1961) créateur du personnage du shérif Walter Longmire, enquêteur dans des polars situés dans le comté fictif d’Absaroka dans le Wyoming (USA).

Little Bird (The Cold Dish 2004) est le premier tome de la série sur un total de 16 pour le moment.  Little Bird a été deux fois primé et deux fois sélectionné pour des prix : Dilys Award, Grand Prix de Littérature Policière France, et aussi choisi parmi les 10 meilleurs polars de l’année selon la revue française Lire.

Une série pour la TV américaine fût tournée entre 2012 et 2017 avec Robert Taylor dans le rôle titre, totalisant 63 épisodes de 45 minutes sur 6 saisons. En France on a pu voir  la série sur D8;  elle est actuellement visible sur Netflix aux USA.

J’ai adoré ce polar non tant par l’intrigue policière qui est plutôt lente bien que suffisamment sanglante, que par la qualité humaine de tous les personnages y compris les personnages secondaires. Il y a aussi un humour assez féroce et décapant entre tous les acteurs de l’épisode ( un exemple …je trouvai cela aussi tentant qu’un gargarisme avec des lames de rasoir).

Le shérif Walt Longmire exerce depuis pas mal de temps, il a perdu sa femme Martha depuis 3 ans et il se laisse un peu aller sur le plan personnel. Toutes les femmes du comté lui courent après car c’est un homme séduisant. Il a des rapports spéciaux avec ses adjoints et ses administrés et plus spécialement avec son adjointe Vic, une vraie langue de vipère. Son meilleur ami est Henry Standing Bear un amérindien  Cheyenne avec qui il a fait le Viet Nam; ils se connaissent bien et s’envoient des vannes bien senties tout en veillant l’un sur l’autre. Henry appartient à la nation Cheyenne et ces cheyennes vivent dans une  Réserve où Henry a des parents, la famille Little Bird.

Quelques 3 ans auparavant une jeune fille déficiente mentale, Melissa Little Bird, a été abusée par 4 gars du comté qui vont s’en tirer (après un procès) avec des peines plutôt légères. Quelque temps après on commencera à éliminer par arme à feu les gars à l’origine du viol de Melissa. Le shérif Longmire et tous ses collaborateurs seront mis à très rude épreuve.

L’enquête policière est lente, on avance difficilement et cela est un bon prétexte pour nous décrire une nature somptueuse, siège d’un climat très rude, entourée de montagnes aux paysages à couper le souffle, riches en gibier et pêche.

Parmi la gente féminine qui tourne autour du séduisant shérif, il y a Vonnie, sa préférée. Le couple va se rapprocher peu à peu sans se brusquer et la suite sentimentale de cette histoire est une vraie surprise.

J’ai trouvé que la fin du livre était un peu « bavarde », longuette, mais je dois reconnaitre que cela n’enlève rien au charme de cette lecture entre western et étude psychologique avec de vrais personnages trempant dans la « vraie vie » de l’Ouest, et dans un cadre naturel sans égal.

PD : à l’occasion d’un séjour aux USA, j’ai pu visionner sur Netflix quelques épisodes de la série Longmire : ce n’est pas mal, mais c’est très centré sur les personnages qui ne sont pas toujours très intéressants et le paysage somptueux décrit dans le texte apparaît peu (trop cher pour le tournage?), en revanche Robert Taylor dans le rôle titre est parfait ainsi que le personnage qui incarne l’amérindien Henry Standing Bear !

Autre livre commenté : Le camp des morts. L’indien blanc . Enfants de poussière .

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Belle image du Wyoming en provenance de Madimado’s Blog

LITTLE BIRD, Gallmeister 2011 (CJ 2005),  ISBN 978-2-35178-509-6)

La última noche que soñé con Julia de Elizabeth Subercaseaux

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Elizabeth Subercaseaux es una escritora, periodista y columnista chilena (Santiago 1945); es bisnieta del compositor alemán romántico Robert Schumann y de Clara Wieck-Schumann. Actualmente vive en EEUU (Pennsylvania) con su segundo marido. Ha sido traducida a varios idiomas y su mayor éxito de ventas es en Alemania.

Elizabeth Subercaseaux dedicó un libro a su ilustre tatarabuela Clara Schumann La música para Clara (2014) que debo leer.

Le he leído varios libros y me gusta su estilo divertido-chic y tan chileno. La trilogía llamada Barrio Alto que comprende: 1) Vendo casa en el barrio alto (2009), un libro muy divertido sobre un corredor de propiedades de la mejor alcurnia, que realiza compra y venta de casas porque el hombre está al tanto de absolutamente todo lo que sucede en la clase alta. Hay una descripción de una franja de la sociedad chilena completamente « momia »(=ultraderecha)en plena mutación. 2) Compro lago Caburga (2011) narra la especulación inmobiliaria alrededor de este lago Caburga armada por el corredor de propiedades, más un amigo especulador y un chino con las mil peripecias para adquirir los terrenos y la entrada en política del amigo. El tercer tomo es Clínica Jardín del Este (2013) una sátira sobre la especulación en torno a la salud.

La última noche que soñé con Julia (2012) es una novela estupenda que describe muy bien la sociedad chilena de la clase media-alta. En la novela la tasa de divorcios es alta y las situaciones familiares complicadas. Esta vez la novela no tiene nada de divertido sino más bien es dramática pero sin morbo y muy pertinente.

Julia se casa por segunda vez con un abogado de situación holgada y pariente lejano, sin saber que el hermano mayor de su marido tuvo un problema con su madre. La familia del segundo marido de Julia es muy influyente y adinerada y no aprueba esta nueva unión. Una noche en que Julia y su marido reciben a la parentela y a los amigos en su nueva casa, Julia va a desaparecer. Los sospechosos no faltan y Julia no aparece. La novela es mucho más que un policial o una novela de suspenso porque está muy bien hilvanada y ofrece estudios psicológicos interesantes y es el lector que juzgará de un final sorprendente.

Otros libros reseñados :  La Patria de cristal, Clínica Jardín del Este, Compro lago Caburga, Una semana de Octubre, Las 10 cosas que un hombre en Chile debe hacer de todas maneras, La rebelión de las nanas, Música para Clara.

LA ÚLTIMA NOCHE, SUMA 2012,  ISBN 978-956-347-399-5

La légende de Santiago de Boris Quercia (La sangre no es agua)

Résultat de recherche d'images pour "boris quercia la légende de santiago" Boris Quercia est un écrivain, acteur, réalisateur, producteur et scénariste chilien (Santiago 1967), auteur d’un film qui connut du succès en 2004 « Sexe avec Amour ».

Il est l’auteur d’une trilogie avec l’enquêteur Santiago Quiñones. Le premier tome Les rues de Santiago (2010) est un excellent polar ultra noir et réaliste au sein de la grande ville qui est Santiago du Chili. Le deuxième opus Tant de chiens (2015) a obtenu le Grand Prix de Littérature policière Étrangère 2016 en France et le Grand Prix du Festival de Beaune de la même année.

Le troisième tome et dernier est La légende de Santiago paru en 2018 en France et  seulement en 2019 au Chili sous le titre de La sangre no es agua. Ils est excellent dès la première page, trépidant et ultra noir. Cela faisait longtemps que je ne lisais pas un polar aussi irrémédiablement noir.

Au début du livre nous lisons une drôle de phrase écrite en croate, krv nije voda, qui veut dire le titre en espagnol du livre: le sang n’est pas de l’eau.

Une série est en cours de préparation pour la TV chilienne sous le titre de Tira (détective de la Police) avec l’acteur Tiago Correa dans le rôle principal en 8 chapitres.

Dans ce polar, écrit comme un scénario nous assistons à la dégringolade du flic Santiago Quiñones avec une vision tragique du monde globalisé. Le centre-ville de Santiago du Chili  est colonisé par des hordes d’étrangers nécessiteux qui vivotent sans papiers et appartiennent assez souvent à des mafias et pratiquent la délinquance. La corruption gronde partout  y compris au sein de la police (devrais-je dire surtout?).

Santiago Quiñones est en plein burn-out, il est à côté de la plaque dans tout ce qu’il touche :  avec le cas de sa mère, avec ses collègues, avec la dépendance à la coke, avec sa compagne Marina l’infirmière. Chaque pas, chaque situation vécue, l’enfoncent un peu plus dans le néant alors qu’il est devenu une légende seulement pour les autres. Et le sujet profond du livre est la vie de Santiago Quiñones totalement à la dérive avec une possibilité de rédemption avec son sang ( le don éventuel à son demi frère Gustavo).

Un très bon polar à lire même s’il laisse KO et un mot pour la traductrice Isabel Siklodi qui a su rendre le texte tellement en adéquation avec l’histoire.

Autres titres de l’auteur : Santiago Quiñones, tira, Perro muerto.

LA LÉGENDE DE SANTIAGO, Asphalte 2018,  ISBN 978-2-918767-82-4

El peso de la noche de Jorge Edwards

Jorge Edwards Valdés es un gran escritor chileno (Santiago 1931) con estudios de leyes y de Filosofía en Princeton, siguiendo después la carrera diplomática que culminó con el puesto de Embajador de Chile en Paris. Ha recibido numerosos premios siendo el Cervantes 1999 el más prestigioso. Hace parte de la Generación del 50 chilena, aunque él se considera algo marginal a este movimiento. Actualmente reside en Madrid

El peso de la noche (1964) es una novela interesante en la cual me costó reconocer el estilo de Edwards, la encontré algo diferente de lo hasta aquí leído, pero me gustó.

Es una crónica bastante negra de cierta decadencia de una clase social alta chilena en los años 50. Es una familia matriarcal regentada por Doña Cristina González, muy enferma desde el principio del relato (González…qué raro porque el apellido no suena aristocrático). La matriarca lleva la batuta del dinero (fundos, tierras, transacciones bursátiles, etc) pero también de los familiares y allegados. Viven de manera clánica en un caserón en el centro de Santiago : el hermano de Doña Cristina (Don Ricardo, abogado), Don Eleuterio (otro abogado e hijo) casado con Doña Inés (padres de Francisco), una prima de la familia, Esperanza y su marido « el Pituto » y Joaquín otro hijo de Doña Cristina.

Un excelente estudio filológico de esta obra fue presentado por Carlos Santander, estudio gracias al cual el filólogo trató de encontrar un sentido a la prosa de Edwards.

Doña Cristina es una matriarca que posee todo en exceso : es opresora, vigilante, acusadora, motivadora de remordimientos, severa, moralista, humillante, imperiosa. Nadie le resiste, ella representa la autoridad que se rechaza pero al mismo tiempo es la seguridad que protege y que se anhela.

Tenemos dos narradores : Joaquín el hijo tarambana que vive a cuestas de su madre, no termina su carrera de Derecho, trabaja mal y siempre por recomendación, y es un borrachín empedernido, una oveja negra, un pobre tipo. Es la encarnación de la decadencia de esta familia patricia santiaguina, el prototipo de lo que en francés llaman un « fin de race« . La crisis de Joaquín es caída y decadencia y podría venir, en parte, de su iniciación sexual con la prima Esperanza cinco años mayor, hoy casada con Pituto.

El otro narrador es Francisco, un chico post adolescente que cursa el final de los estudios secundarios en los padres jesuítas y que inicia su educación sexual (en aquella época obligadamente con amores ancilares y/o tarifados). El chico no sabe lo que quiere estudiar más tarde y no quisiera seguir la tradición familiar del Derecho. El chico observa mucho, lee mucho y no sabe lo que quiere. Su narración abunda en raccontos que nos llevan a otras secuencias temporales. El chico está en crisis : el colegio religioso le ha entregado conocimientos importantes lo que lo ha distanciado de lo religioso; también está viviendo su iniciación sexual, otra crisis, pero su crisis es crecimiento y madurez.

Cada narrador tiene una secuencia independiente con 7 capítulos : capítulos I, III, V y VII son de Francisco González y los pares, del tío Joaquín. El espacio temporal abarca desde el amanecer del último día de Doña Cristina hasta el almuerzo posterior a sus funerales del día siguiente.

El peso de la noche es una frase portaliana (Diego Portales) »el orden social en Chile se mantiene por el peso de la noche« , lo que dicho de otra manera y con respecto al libro quiere decir que el autoritarismo en la organización del cuerpo social, la rigidez de los principios, la sanción a toda rebeldía, su vinculación al mundo agrario y comercial y la reducción del pueblo a mera servidumbre. Ahí tenemos el peso de  la noche.

Esta novela me trae recuerdos de la lectura del primer tomo de las Memorias de Jorge Edwards Los círculos morados. Me parece encontrar por momentos el mismo tema con una temporalidad diferente y donde Francisco González conlleva mucho de la escolaridad del propio autor. En cuanto a Joaquín, él conlleva mucho de un tío de Edwards, pero que pertenece a otra época. El peso de la noche debe tener más que algo de auto-ficción…

Otros libros reseñados : La mujer imaginaria, El origen del mundo, Los círculos morados (Memorias 1), La muerte de Montaigne, El descubrimiento de la pintura, El sueño de la Historia, La casa de Dostoievsky, El museo de cera, Los convidados de piedra, Fantasmas de carne y hueso, El whisky de los poetas, La última hermana, La otra casa, Adiós, Poeta…, Esclavos de la consigna (Memorias 2), Oh, Maligna, Machado de Assis.

EL PESO DE LA NOCHE, Editorial Universitaria 2003,  ISBN 956-11-1539-5