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L’homme en rouge de Julian Barnes

Julian Barnes est un romancier, nouvelliste, essayiste et journaliste britannique (Leicester 1946); il a publié aussi des romans policiers sous le nom de Dan Kavanagh (presque le nom de son épouse décédée). On dit de Julian Barnes qu’il est un francophile érudit et aussi le plus européen des écrivains anglais. Et le seul auteur a cumuler le Médicis et le Fémina étrangers.

L’homme en rouge (The man in the red coat 2019) est déjà le 24è livre de Barnes et le 8è de non fiction! Ce livre a reçu le Prix Jean Bernard de l’Académie Nationale de Médecine en 2021. J’ai adoré cette lecture, roman en partie biographique et autour de la personnalité du Dr Samuel Jean Pozzi, (1846-1918), médecin réputé, aujourd’hui oublié, entouré du Tout Paris des années 1870-1914, période connue comme Les Années Folles. Après tout le temps passé à se documenter sur cette période, l’écrivain Barnes a trouvé les mots exacts pour la définir…la lointaine, décadente, trépidante, violente, narcissique et névrotique Belle Époque.

Si bien le Dr Pozzi est le personnage principal (et solaire) de ce livre, gravitent autour de lui une pléiade de personnages bien connus de tous, que le livre rend « en chair et en os », pleins de vie et de morgue.

Ce bon docteur Pozzi était un personnage complexe.

Il y a le médecin, brillant, intachable, novateur, moderne, un chirurgien qui a fait avancer la pratique de la Médecine en introduisant l’asepsie opératoire (qu’il avait ramené de Londres via son collègue chirurgien Lister), il fît reconnaitre la Gynécologie comme une véritable spécialité, il a divulgué et pratiqué la laparotomie (ouverture de l’abdomen), il a introduit l’utilisation du clamp pour les vaisseaux sanguins, il a écrit un traité de Gynécologie et amélioré le confort de cet examen si pénible pour les femmes. En 1901, à l’âge de 54 ans, Pozzi devient le premier Pr de Gynécologie en France, à l’Hôpital Broca qu’il avait complètement modernisé et fait décorer de fresques.

Sur le plan physique, c’était un homme d’une beauté hors du commun, il est resté beau toute sa vie, largement admiré sinon jalousé.

Au plan personnel, les choses sont moins mirobolantes. Il a raté son mariage avec une riche héritière et il a raté le rapport avec ses enfants. Apparemment sa vie sexuelle fut riche, avec quelques maitresses connues comme Sarah Bernhardt (pour qui il était Docteur Dieu ou L’amour médecin), la veuve de Bizet (Geneviève Halévy), la poétesse Judith Gautier, plusieurs actrices, mais surtout Emma Fischoff, sa compagne pendant des années. (Ce qui est surprenant, vu ce que l’époque avait de frénétique, rancunier et perfide, c’est la relative rareté des ennemis qu’il se fit dans sa vie).

Samuel Jean Pozzi régna littéralement sur la société parisienne, même internationale, car chez cet homme primait la courtoisie, le respect d’autrui et la bonne humeur.

L’idée de ce livre vint à Julian Barnes en contemplant le tableau monumental du Dr Pozzi,( peint par John Singer Sargent en 1881) à la National Portrait Gallery en 2015 (un prêt du Hammer Museum de LA), un portrait monumental qui fut peu apprécié en France et qui montre , entre autres détails, une finesse extrême et une grande expressivité des doigts du chirurgien, alors âgé de 35 ans. Depuis 1990 ce tableau appartient au Hammer Museum de Los Angeles où il occupe tout un mur du troisième étage.

À partir du tableau, Barnes tisse un réseau de connexions avec les relations du Dr Pozzi à La Belle Époque et revient souvent au voyage qu’il a fait à Londres en 1885, à 38 ans, avec le comte de Montesquiou-Fézensac et le prince de Polignac, deux fieffés dandies dans l’esprit du temps. Ils sont allés à Londres à la recherche d’achats décoratifs et intellectuels (?). Ces deux compagnons sont des homosexuels connus, mais Pozzi est hétéro, un « homme à femmes » des plus discrets. À Londres ils seront reçus par Henry James.

Ces trois personnages apparaissent dans À La recherche du temps perdu : Polignac par deux fois et sous son nom, de Montesquiou sous le nom de baron de Charlus et Pozzi comme le Pr Cottard. Montesquiou était si reconnaissable comme baron de Charlus qu’il disait qu’il devrait s’autoappeler Montesproust.

La famille Proust est largement citée puisque le père de Marcel était un réputé médecin qui a travaillé avec Pozzi, et le fils cadet, Robert Proust a fait carrière auprès de Pozzi et devenant « le roi de la « proustatectomie », comme on disait à l’époque.

D’origine bourgeoise, Pozzi aura accès à la fine fleur de l’aristocratie, par mérite propre mais aussi aidé par la fortune de sa femme; ses illustres acolytes ne le renieront jamais. Il mourra assassiné par un patient mécontent, dans son cabinet de consultation.

Les esprits à l’époque étaient si hystériques que le duel était la seule réparation pour des egos enflammés(Georges Clemenceau aurait participé à 22 duels dans sa vie). Cette période fiévreuse a laissé peu de souvenirs, en dehors des affaires en rapport avec M. Proust et O. Wilde et comme Julian Barnes le dit si justement, le temps est l’ennemi des papillons, des dandies et des épigrammes.

Un livre qui se lit d’une traite, comme un patch work qui passe d’un personnage à un autre, il est aussi richement illustré avec des photos (les premières) d’époque!

Julien Barnes dit avoir plongé dans cette tranche d’histoire française comme une réaction à l’insularité des Anglais et leur conséquente sortie de l’UE. Il présente le Dr Pozzi comme un héros, qui était rationnel, scientifique, progressiste, international, s’intéressant constamment à tout; qui accueillait chaque jour avec enthousiasme et curiosité; qui emplissait son existence de médecine, d’art, de livres, de voyages, d’amis et connaissances, de politique et d’autant de sexe que possible. Il n’était pas sans défauts.

Autres livres commentés : Arthur & George . La table citron . Le perroquet de Flaubert .La seule histoire . Quand tout est déjà arrivé .

La partie haute du tableau de JS Sargent

L’HOMME EN ROUGE, Mercure de France 2020 (JB 2019), ISBN 978-2-7152-5402-2

Nunca lo hubiera dicho de Soledad Puértolas de la RAE (Los secretos bien guardados ( o no tanto) de la lengua española).

Soledad Puértolas es una escritora española (Zaragoza 1947), licenciada en periodismo y detentora de un máster en Lengua Española y Portuguesa. Hace parte de la RAE desde 2010.

Como escritora le he leído dos libros : Queda la noche (1989), una novela que se lee bien, la historia de una mujer de 30 años que convive con sus padres al mismo tiempo que conlleva sus historias sentimentales y cuya vida cambiará después de un viaje a la India y Cielo nocturno (2008) otra buena novela que retrata los recuerdos de la niñez a la edad adulta con un tono justo y la consciencia que la vida pasa y marca surcos en nuestro afecto y recuerdos.

Nunca lo hubiera dicho (2022) es un libro que será parte de toda una serie de publicaciones sobre la lengua castellana, con las novedades del presente y un pensamiento para el futuro. Son publicaciones dedicadas a los hablantes, es decir, a los usuarios de la lengua. Se abordarán distintos aspectos del español : historia, etimología, ortografía, puntuación, gramática, semántica, dudas y modismos, diversidad, extranjerismos, neologismos, etc.

Este libro lo presenta Don Santiago Muñoz Machado, Director de la RAE, organismo que colabora con ASALE o Asociación de Academias de la Lengua Española, en una perspectiva panhispánica. En el Congreso de 2019 se aprobó esta nueva colección de libros divulgativos destinada a un público amplio y no especializado.

Es un tratado que se lee con placer, también con esa necesidad que querer bien fijar las ideas y utilizar esta rica lengua lo mejor posible, por lo menos en lo escrito.

Los capítulos son ultra cortos y se suceden a una velocidad vertiginosa. Entre los sujetos que me interesaron, compuse este ramillete :

  • Sobre el mito del español más puro, sigue siendo el que se habla en Valladolid y en Hispanoamérica, el de Colombia.
  • Las primeras manifestaciones escritas utilitarias del español son en lengua romance (término muy utilizado por Puértolas para designar  lenguas románicas, lenguas latinas o lenguas neolatinas), que es una rama indoeuropea de lenguas estrechamente relacionadas entre si. Se trata de cancioncillas de tema amoroso cuyo origen data del siglo XI. Para encontrar los primeros textos literarios en castellano hay que avanzar al siglo XII con el Auto de los Reyes Magos, obra toledana anónima en versos y Cantar de Mio Cid del copista Per Abbat, considerada como la primera obra literaria española en lengua vulgar.
  • La imprenta de Gutenberg se conoció en Europa a mediados del siglo XV. En España la imprenta se documenta en Segovia, para proporcionar textos a los alumnos en formación de clérigos. A finales del siglo XV había en España unas 30 imprentas y en 1539, Juan Pablos, oficial del impresor sevillano Cromberger, instaló la primera imprenta de América en México.
  • El español que acabó imponiéndose en el Nuevo Mundo se debe a la variedad andaluza, en particular a la sevillana. Sevilla, la ciudad más poblada en ese tiempo, fue la capital del comercio español con las Indias entre los siglos XVI y XVIII.
  • La letra ñ tan española, estuvo a punto de ser suprimida de los teclados comercializados en España en 1991. Fue gracias a un real decreto de 2001 que nuestra entrañable ñ se salvó, al mismo tiempo que los signos de apertura de interrogación y de exclamación. El sonido de la ñ forma parte de lenguas romances como el catalán (espanyol), el portugués (espanhol), el francés (espagnol) y el italiano (spagnolo).
  • La uve y la i mantuvieron un uso vocálico (vltimo=último) y consonántico (caverna, iarra=jarra). La uve y la jota, que se llamó un tiempo i holandesa, se fueron especializando hasta los sonidos actuales.
  • Muchas de las haches del español tienen su origen en las voces latinas y puesto que no tenían valor fónico, durante la Edad Media se extendió la costumbre de suprimirlas (se escribía ombre por hombre, ora por hora, etc); a mediados del siglo XVI con la moda latinizante derivada de la difusión del humanismo, se repusieron las haches.
  • La letra k existía en latín, pero sólo en mayúscula proveniente del etrusco.
  • En el Cogreso de ASALE de 1994 se dejó de considerar como letras la ch y la ll. Son letras (o grafemas) sólo los signos gráficos simples. La ch y la ll se consideran como dígrafos; hay 5 dígrafos en español ch, ll, rr, gu y qu que representan, cada uno, un solo sonido.
  • Existe una tendencia en el español actual, sobre todo en los lenguajes formales, a la utilización de palabras largas (o archisílabas) con el convencimiento de que este recurso hace más convincente o literario el discurso. Sobreabundancia de adverbios terminados en mente que Gabriel García Márquez tildó de « vicio empobrecedor ». El estiramiento aguarda en cada esquina, por ejemplo con intencionalidad que compite con intención o funcionalidad con función, o rigurosidad que alterna con rigor, etc.
  • A la lista de preposiciones, según la Rae, habría que agregar 4 : durante, mediante, versus y vía.
  • El voseo americano es un arcaismo y ha sido sometido a una importante presión normativa, combatido y denostado. Página 122 hay un error importante : Chile está citado como practicando el voseo, lo que jamás se ha escuchado.
  • El léxico de una lengua es el componente más expuesto a la evolución. La gramática es más resistente. Podría decirse más « resiliente ». En ella se dan procesos que dejan entrever tendencias entre los hablantes.
  • Los nombres propios o nombres de pila se llaman antropónimos y en español los hay unisex como Cruz o Reyes, estos dos mayoritarios en mujeres. Y los nombres en diminutivo, abreviado o infantil que sirven para designar familiarmente, se llaman hipocorísticos como Cris para Cristina o Cristian, Álex para Alejandra y Alejandro, etc.
  • El vasco o euskera es la única lengua previa a la llegada de los romanos que pervivió tras su marcha de Hispania y quedó asentada en gran parte de Navarra, País Vasco y algunas zonas limítrofes. El origen de la lengua no es indoeuropeo, sigue siendo una incógnita, falta documentación antigua.

Un libro que ayuda a pensar y repensar la lengua, interesante, bien documentado, de acceso relativamente fácil.

NUNCA LO HUBIERA DICHO, Colección hablantes (RAE) 2022, ISBN 978-84-306-2364-8

Mala lengua (Un retrato de Pablo de Rokha) de Álvaro Bisama

Álvaro Bisama es un escritor, ensayista y doctor en Literatura chileno (Valparaíso 1975), actualmente director de la Universidad Diego Portales. Ha recibido varios premios, entre ellos el Municipal de Literatura.

Mala lengua (2021) es un retrato feroz y radical del poeta chileno Carlos Díaz Loyola de nombre de pluma Pablo De Rokha (Licantén 1895 -Santiago 1968), un poeta maldito por antonomasia. El autor Bisama se desvive por entenderlo y leyendo a fondo su obra, encuentra a un personaje fuera del mito.

Hoy en día se le considera entre los cuatro mejores poetas chilenos con Neruda, Gabriela Mistral y Vicente Huidobro.

Pero fue un personaje tremendo, paradójico, violento, deslenguado, candoroso, secreto, extremo, político, adepto a las diatribas, y así se podrían seguir aplicando los epítetos, lejos de ser todos negativos. Un energúmeno.

El periodista chileno Ricardo Fuenzalida, hizo una entrevista a De Rokha en 1918 y lo define…un hombre alto que caminaba a grandes trancos, que apenas hablaba de su intimidad y fingía una falsa modestia que no tenía. Sus juicios eran sumarios.

Del libro de 1922 Los gemidos, Álvaro Bisama escribe : el libro es un retrato nervioso del lenguaje y las ideas de su tiempo, que aspira a atrapar mientras las dibuja en el aire. De Rokha es un cronista y sus materiales son las ideas, los símbolos. Su escritura se asienta en la sombra imaginaria de los hechos, los libros, los rostros y el paisaje. Su agresividad es casi candorosa y está hecha de gestos pequeños pero esenciales : el desechar el verso como soporte, los guiños futuristas, la fascinación con los Estados Unidos. Todo eso está escrito desde el vértigo. No hay otra forma de que eso sea posible. No cabe la contemplación, la belleza existe en tanto movimiento: en la exhibición en tiempo presente de las patologías del nuevo siglo también estaba a la vista la lengua del futuro. (El libro no se vendió y la crítica no sabía qué hacer con él, no saben cómo leerlo).

En una de sus diatribas, dirigida al director del diario La Unión, De Rokha escribía… Es bien doloroso el espectáculo que ofrece la mayoría de nuestros escritores. No son hombres. Son especies degeneradas de hombres, son comadres, son gallinas, son sacristanes. Y como dijera en su tiempo Enrique Lihn, su estilo es el vómito verbal.

La enemistad pública con Neruda data de principios de los años 20, fue una enemistad sin tregua. En 1955 De Rokha publicó Neruda y yo, escrito con rabia, alimentado con esa violencia que es prueba de vida, una experiencia asombrosa y descarnada, una diatriba extrema y total, llena de una belleza paranoica, dónde no solo examina « su relación », sino que persigue su obra completa y lo trata de plagiario, de acomodado que ha seducido al PC y traicionado al pueblo con sus embustes, un camaleón de la política, la cultura y la vida .

En el plano personal vivió pobremente, siempre faltado de dinero y trabajando duro por mantener a la familia, más que familia era un clan De Rokha. Se enamoró locamente de su mujer por una foto, de una escritora incipiente e intensamente femenina que firmaba como Juana Inés de la Cruz, pero el verdadero nombre era Luisa Anabalón Sanderson, santiaguina, hija de un coronel del Ejército y de madre de origen noble. Se casará contra el aviso de sus padres y vivirá una vida de privaciones con su poeta maldito y amado. Tendrán muchos hijos, con varios suicidios entre los vástagos, pero seguirán juntos unidos por la poesía y por su pertenencia al partido comunista. Ya casada con Pablo De Rohka tomará en 1919 el nombre de pluma de Winétt De Rohka y continuará hasta el final interesada por la literatura y la política.

En Epitalamio Pablo escribe para Winétt…Winétt: ya habrá llovido mucho, mucho, mucho… … … Entonces, entonces no seremos nada, nada, nada, nada, nada más que dos sueños helados; el mismo túmulo cobijará tus virtudes, mis huesos, mis huesos; y cuando TU ACTITUD me golpee la puerta del sepulcro llamándome: Pablo…Mi Pablo…O…o!, no te oiré, no te oiré, no te oiré, no te oiré, no te oiré pues, aunque vecinos, toda la eternidad, toda la eternidad, toda la eternidad, toda la eternidad entre nosotros ha de haber caído muerta; otros hombres, otros hombres de otras mujeres, otros hombres y otras mujeres poblarán las provincias del mundo y el pueblo en que nacimos; tu juventud, tu juventud y la mía, aullarán, como perros, abandonados por los caminos imaginarios y todo, todo, todo, todo, todo, todo, todo, todo, será polvo del polvo.

La poesía, o más bien la prosa poética de De Rokha no es fácil de entender a la primera lectura porque es un estilo de vanguardia, no como la vanguardia parisina de un Huidobro, sino una vanguardia criolla insolente, deslenguada y muy chilena, más telúrica.

Pablo de Rokha fue candidato al Premio Nacional de Literatura desde 1950 ! Se lo dieron en 1965, cuando su mujer ya estaba muerta (1951) y ya no significaba lo mismo para el poeta.

El poeta se suicidó a los 73 años por bala, a las 10 de la mañana del 10 de septiembre 1968.

MALA LENGUA, Alfaguara 2021, ISBN 978-84-204-5652-2

Rosalía de Luisa Carnés

Luisa Carnés fue una escritora (cuentos y novelas) y periodista española (Madrid 1905-Ciudad de Mexico 1964); militante comunista, se exilió en Mexico al final de la Guerra Civil tomando la nacionalidad mexicana en 1941. La autora permaneció inédita en España por más de 45 años.

La escritora hace parte de la generación del nuevo romanticismo, considerada también como la narradora más importante del grupo del 27, formando parte de autores que se estudia bajo la denominación « narrativa social de preguerra », autores que respaldaron la puesta en marcha de reformas dirigidas a mejorar las condiciones de las clases populares.

Rosalía (1945) es un probable pedido que se le hizo a Luisa Carnés para rescatar la biografía de una gran poetisa gallega, Rosalía de Castro (1837-1885), injustamente ninguneada dentro de la poesía ibérica.

Rosalía de Castro nació de madre soltera y padre eclesiástico el 21 de febrero de 1837, fruto de los amores de doña Teresa de Castro y del canónigo de la parroquia de Santa María de Iria, en Galicia.

Fue una niña enclenque y enfermiza desde temprana edad, tuvo una niñez triste y poca belleza física, contra balanceada con mucha dulzura y vivacidad hacia todo lo que brilla y vive. A la adolescencia se le hizo el diagnóstico de tuberculosis y su crecimiento fue delicado, Rosalia será una persona suspirante e impresionable. A través del dolor de la Galicia campesina y marinera, Rosalía llegará a formarse como mujer, como poeta, como española. Su voz poética responderá al sentimiento de su pueblo, que cala en ella muy hondo desde la primera edad. El paisaje y las desdichas gallegas entrarán en ella, y el pueblo será quien se eleve en su voz en el propio idioma gallego.

Al llegar a la juventud, su vocación se afirma. Rosalía halla su numen poético en lo familiar : la vegetación del Valle de Padrón, los ríos que lo bañan, las montañas cercanas, las estrellas, las flores. De ahí su honda extracción popular. Su sentimiento lírico se manifiesta bajo la más difícil de las formas : la sencillez.

En 1855, a los 18 años llega a Madrid, profesa gran admiración por el poeta alemán Enrique Heine (quien fallecerá un año después), establece una relación de amistad con Gustavo Adolfo Bécquer con quien comparte gustos y admiraciones comunes. Bécquer y Rosalía, al elevar su voz poética han mostrado el camino a los que vinieron detrás. El clima de Castilla no le asienta bien por lo que vuelve siempre a su querida Galicia y al entorno de su madre que ella adora.

A los 21 años, en 1858, se casa con Manuel Murguía, 18 años mayor, sin gran atractivo físico, historiador, escritor y narrador brillante, fino y pulcro. Eran seres disparejos que apetecían la paz interior, pero Rosalía tenia la intuición que su marido no la comprendía aunque cuando él se ocupa de su esposa/poetisa, Merguía es el primero en descubrir a la escritora, en alentarla, en señalar a la crítica española el gran poeta que alienta en la provinciana que vive escondida en la villa de Padrón. Pero no fueron felices. Se cree por diferencias de caracteres. Las peculiaridades de los enfermos del pecho -malhumorados, irritables, hiperestésicos- poseídas en alto grado por la escritora, contribuyeron a la separación moral de los esposos, separación que los años ahondaron.

La muerte de su madre provoca un paréntesis de ocho años en la carrera literaria de Rosalía de Castro. Calor de intimidad :eso es Rosalía de Castro. Esa intimidad de sus versos es lo que hace grande a la escritora, es lo que imprime rango universal a su obra poética. El llamado « localismo rosaliano » es la raíz más honda de la universalidad poética de la autora de Cantares gallegos.

A Rosalía cabe el honor de haber abierto los ojos de España al dolor gallego, al abandono y la tragedia secular del pueblo gallego, que emigra empujado por la necesidad más que impulsado por afanes nómadas heredados de sus ancestros. Ella establece en el siglo XIX un nexo auténtico entre el escritor y su pueblo al recoger en su obra el ambiente gallego, el paisaje y las tradiciones de su patria chica. Por la esencia y por la forma, Rosalía de Castro, es una precursora. Es una revolucionaria de la poesía porque acabó hundiendo a las antiguas generaciones y produjo un movimiento que barrió, con sus aguas puras, toda hojarasca vana.

Un hermoso homenaje póstumo por una pluma excepcional.

Siguiendo la sugerencia de Victor Manuel, autor del blog Libro Abierto, incluyo a posteriori una muestra de la poesía de Rosalía de Castro, en gallego, escrita a una temprana edad, con las primeras impresiones de la campiña y del ambiente, recogidos y asimilados en su sangre durante años de candor.

Cada estrela, o seu diamante; / cada nube, branca pruma, / trist’a lua marcha diante.

Diante marcha crarexando / veigas, prados, montes, ríos, / dond’o dia vai faltando.

Más tarde, hacia 1863 bajo el título de Cantares gallegos, sobresale su amor al terruño, se hace más sensible, cada suspiro, cada lágrima de la poetisa adquieren forma poética :

Levaime, levaime, airiños, / levaime adonde me esperan / unha nai que por min chora, / un pai que sin min n’alenta, / un irman por quen daría / a sangre d’as miñas venas, / e un amoriño a quen alma / e vida lle prometera.

Otro libro comentado : Tea Rooms (mujeres obreras).

ROSALÍA, Hojas de Lata 2018 (LC 1945), ISBN978-84-16537-22-8

Retrato de una mujer moderna de Manuel Vicent

Manuel Vicent (Castellón 1936) es un escritor, periodista, articulista y galerista de arte español. Licenciado en Derecho , Filosofía  y  Periodismo. Es una de las plumas que describe mejor la Transición española hacia la democracia. Es una constante en la escritura de Manuel Vicent el juego de oposiciones y dualidades: lo sublime y lo banal, lo cotidiano y lo trascendente, lo bello y lo grotesco.

Le he leído varios libros: Son de mar que es el título de un barco de lujo, es un relato fantástico , Balada de Caín que obtuvo el Nadal 1986, un trip verborreico !;  Pascua y naranjas que no pude terminar;  Las horas paganas, crónicas publicadas por El País, aceradas como cuchillos;   y, el que más me ha gustado,  Tranvía a La Malvarrosa que además fue presentado y analizado en mi grupo de lectura.

Retrato de una mujer moderna (2022) es una biografía novelada de la cupletista española Conchita Piquer, de su verdadero nombre Concepción Piquer López, una voz que cautivó a los españoles durante los años de la pos guerra (SGM), un personaje de fuerte personalidad que llevó una vida muy azarosa, además de ser una mujer de gran belleza.

Nació en Valencia en una fecha que nunca fue ratificada 1906 ó 1908, en el seno de una familia pobre con padre albañil y madre costurera. Falleció en Madrid en 1990 a los 84 años. Tuvo grandes dotes vocales desde muy temprana edad, por lo que fue descubierta y pudo viajar a Nueva York en los años 1920 a sus 13-14 años acompañada de su madre; se hizo famosa, ganó dinero y vivió un dramón porque asesinó, sin premeditación y en defensa propia, a un hombre que quiso violarla en su propio departamento. Se salvó de la prisión o quizás de la pena de muerte gracias a la intervención de la mafia que reinaba en Nueva York en aquellos años…

Luego se fue a México para bailar y cantar bajo el alero del maestro español Penella, que le ocultará su situación de hombre casado y la embarazará de un niño que volverá a España con la abuela y que morirá tempranamente de tifoidea.

La carrera de Conchita Piquer fue en continua ascensión y toda España tarareaba sus coplas y canciones. Hizo fortuna y pareja con un torero casado, Antonio Márquez, con quien legalizó la unión cuando éste enviudó. Conchita Piquer tuvo con él una hija a los 39 años, cuya madrina fue Eva Perón, amiga de Conchita.

Como artista, Conchita dejó de cantar cuando, durante una representación en enero de 1958, notó su primera ronquera. Cortó de cuajo con la carrera y se retiró en su finca de Villacastín, le quedaban 32 años por vivir.

Verdaderamente una vida fuera de lo común, con mucho arrojo y desplante, una personalidad fuerte desde una temprana edad, lo que le permitió hacer lo que quiso durante su larga vida.

Escuché el repertorio de Conchita Piquer en Youtube y de verdad tenía una voz pura y preciosa que no ha envejecido un ápice.

Otro libro comentado : El azar de la mujer rubia .

RETRATO DE UNA MUJER…, Alfaguara 2022, ISBN 978-84-204-6056-7

Arde París de Ignacio Gil Vázquez

Ignacio (Iñaki) Gil Vázquez es un periodista y escritor español (Vitoria 1958) licenciado en Ciencias de la Información. Fue corresponsal en París del diario El Mundo en dos períodos : de agosto 1994 al 98 y de septiembre 2018 al 2021, de manera que le tocó convivir con el término del segundo mandato de Mitterrand y con el « macronismo » en la segunda etapa.

Arde París (2023) es un ensayo súper interesante y bien documentado sobre la dulce Francia, más específicamente sobre París y su ambiente político-social. Siempre es intrigante leer la opinión de un redactor con una opinión extra-muros porque da una visión más objetiva sin los atavismos del caso.

El ensayo está compuesto de 20 capítulos clasificados por orden alfabético, capítulos bien documentados y variados, escritos en un estilo fácil de leer, con muchas cifras y algo de humor socarrón, siempre perfectamente balanceado.

Lo de las cifras es un poco peliagudo porque pueden expresar cosas diferentes según como se las presente y se las mire. El periodista no da sus « sources« , pero se le puede hacer confianza cuando se analiza el enorme contenido.

Con la letra A tenemos el tema de Argelia, un tema que sesenta años después sigue siendo tópico candente y no finalizado. Con este tema han habido muchas metidas de pata y aún da para mucho.

Con la letra B tenemos Bolloré y Brigitte (Macron) , el primero es una de las grandes fortunas francesas, bastante metido en política y la segunda, la esposa legítima de nuestro presidente jupiteriano, su musa y su fan. La compadezco por los viles ataques ignobles que debe soportar via los medias.

La letra C nos habla de Chalecos amarillos y Covid. Lo de los chalecos amarillos fue una explosión popular y bien sentida que casi no se vio venir; representa un movimiento del pueblo trabajador de Francia que es desatendido, que los políticos no escuchan sino cuando están en campaña. Desgraciadamente se dejaron desbordar por bandas de malhechores. Covid dejó al país exsangue y descontento con la gestión de la pandemia, y la cacofonía reinante con la información, a veces contradictoria.

La letra D pone en relieve el Déclinisme de los franceses, con una tasa de homicidios y de suicidios preocupante y multifactorial. La más alta de Europa occidental.

La letra E da información sobre el Palacio Presidencial del Eliseo, donde todo es oro, y desde dónde el mundanal ruido del pueblo francés no debe llegar. Cada inquilino se permite gastar lo que quiere en modificaciones. Ahí viven felices los Macron comiendo perdices.

La letra H es para Anne Hidalgo la alcaldesa de París que recogió una vergüenza de votos por el PS en abril de 2022 : 2.17%.

Inmigración con la letra I, y como escribe justamente Ignacio Gil, es el lado oscuro del país de las Luces, sujeto candente y actual.

La letra L para Marine Le Pen la candidata de derecha que se desvinculó del padre para suavizar su imagen.

La M es para Macron, Emmanuel Bonaparte Macron como lo tilda con acierto el periodista Gil : un reformista desde arriba, autoritario, empollón y simpático en las distancias cortas. Y para Mélenchon, un orador emérito, pero desfasado.

La letra P para Pécresse, la candidata de centro derecha que se enemistó con la derecha legitimista; Putin que tiene una relación con Macron con meandros y el tema de las Pensiones, que es un tema que nadie ha podido solucionar todavía.

La letra R para Roussel, Fabien Roussel que ha sabido dar cierta moderación al PC, con un programa de vuelta a los valores y las reivindicaciones de la izquierda del trabajo.

La letra S para Sarkozy que se ha transformado en influencer y en consejero de Macron.

Terminamos con la letra Z de Zemmour, el fenómeno de la campaña presidencial de 2022 que se desprestigió con la guerra de Putin contra Ucrania.

Un libro interesante de cabo a rabo para aquellos que deseen entender algo de la política interna de la dulce Francia.

ARDE PARíS, Círculo de Tiza 2023, ISBN 978-84-127090-0-í

Maddi y las fronteras de Edurne Portela

Edurne Portela es una escritora y articulista española (Santura 1974); doctora en Letras Hispánicas y docente universitaria.

Maddi y las fronteras (2023) (Maddi para el libro francés) es la cuarta novela de Portela, un libro magnífico que me dejó estremecida, causando la misma emoción fuerte que me sacudió tras leer Una mujer en Berlin, de autora desconocida (aunque ahora se conoce desde 2003), un diario de vida escrito en Berlin por una mujer que vivió la entrada de los rusos a un Berlin en ruinas.

Edurne Portela narra a la primera persona, lo que aporta al relato más intimidad y emoción; hay también mucho monólogo interior y diálogos que agilizan la lectura.

El libro de Portela es una novela histórica y también un libro sobre la memoria de cierta violencia y que cuenta la vida entre 1928 y 1944 de la mujer extraordinaria que fue Maria Josefa Sansberro conocida como Maddi (pronúnciese Mayi) nacida en Oiartzun, Guipúzcoa en 1895, hija de campesinos vascos, una mujer desconocida y valerosa.

Los datos de Maddi fueron entregados a la escritora en una carpeta, por dos víctimas de la violencia de ETA: Josemari Mitxelena y Izarraitz Villaluce, que llevaban 6 años investigando en archivos de Francia y España. El resultado es esta novela extraordinaria, impactante, construida a partir de una documentación que Edurne Portela recibió en el otoño de 2021, más un ejercicio de la « imaginación ética » de la escritora. Cabe señalar que desde 2021 Maria Josefa Sansberro tiene una placa conmemorativa en Sare, comuna de los Pirineos donde figura como sub teniente de la Resistencia francesa.

Edurne Portela escribió esta novela durante el confinamiento, aislada en un pueblo ubicado en la sierra de Gredos.

Portela en su libro, inspirándose libremente, da vida a una mujer que supo defender sus valores e ideales hasta terminar con su vida en un campo de concentración nazi. Fue una mujer sin ideologías, sino llena de tesonería y de fuerza positiva para ayudar a los que sufren porque empatizaba con ellos; para ella se trataba sólo de justicia, de lógica, pero no de heroísmo.

Maddi cruzó los Pirineos siendo muy joven y en 1929 montó un hotel rural en el monte Larrún junto con un amigo. Desde el hotel acogió y escondió prófugos del régimen franquista, actuando como mugalari (o pasadora), también judíos que huyeron por los Pirineos y documentos para la Resistencia francesa entre Francia y España y esto bajo las narices del ejército alemán.

Con la ocupación de Francia por el ejército alemán, el hotel le fue requisado por la comandancia alemana, considerando que se situaba en un punto estratégico entre España y Francia. Mientras hospedaba y cocinaba para los alemanes siguió salvando gente, arriesgando su vida.

En este libro resalta lo mucho que se extendió el colaboracionismo en Francia y lo mucho que se hizo para ocultarlo después. Y lo que tardó en organizarse en Resistencia hasta 1943 con la deportación masiva de jóvenes franceses a Alemania a los STO (Sección de Trabajo Obligatorio) de donde muchos huyeron y se refugiaron en campamentos de maquis.

Maddi fue denunciada y hecha prisionera junto con su prima Marie Jeanne en 1944, al mismo tiempo que se producía el desembarco de los aliados en Normandia y la huída calamitosa del ejército alemán. Tras ser apresada el 8 de junio de 1944, fue trasladada con su prima Marie Jeanne a Dachau, luego a Ravensbruck y finalmente a Sachenhausen donde murió. Marie Jeanne sobrevivió a los campos de concentración y pudo ser madre más tarde.

Maddi fue un personaje contradictorio y complejo, lleno de matices y que ilustra muy bien las dificultades de sobrevivir en aquella época : era católica y anti-clerical (con el clero petainista); era divorciada, razón por la cual la iglesia le negaba la Comunión; migró a Francia, era contrabandista y agente de la Resistencia francesa; hotelera y pasadora de prófugos; no pertenecía a ningún partido político, pero se entregó a la lucha anti fascista; fue madre adoptiva, pero con cierto rechazo a la maternidad. En resumen, una mujer libre de retrato complejo.

Maddi a lo largo de su azarosa vida cruzó muchas fronteras, no sólo entre España y Francia, sino también culturalmente (un divorcio, una adopción). Un libro que deja huellas por la osadía con que vivió esta gran mujer.

Maria Josefa Sansberro y su prima Marie Jeanne

MADDI Y LAS FRONTERAS, Galaxia Gutenberg 2023, ISBN 978-84-19392-23-7

Le bizarre incident du chien pendant la nuit…de Mark Haddon

Mark Haddon est un illustrateur, romancier, dramaturge et poète britannique (Northampton 1962).

Le bizarre incident du chien pendant la nuit (The Curious Incident of the Dog in the Night-Time 2003) a obtenu 2 prix littéraires en Grande Bretagne.

Le roman a été adapté au théâtre plusieurs fois : à Londres en 2012 par Simon Stephens, une pièce primée sept fois. Ensuite elle a été montée à Broadway en 2014, en France en 2015 par Philippe Adrien au Théâtre de la Tempête, à Liège en 2017 et au Québec en 2018.

C’est l’histoire de Christopher Boone, 15 ans, atteint du syndrome d’Asperger, un enfant avec une intelligence supérieure pour les choses abstraites, spécialement les mathématiques et la physique et une mémoire prodigieuse. A côté de cela, il est terriblement handicapé dans l’affectif et les contacts physiques, il est aussi bourré de petites manies qu’il se doit de respecter à la perfection sous peine de crise de panique. Il assiste à une école spécialisée où apparemment il est l’élément le plus brillant. Il est tellement brillant qu’il va présenter à 15 ans des épreuves spéciales en maths que normalement sont ouvertes aux génies au niveau du bac.

La vie familiale est difficile. Le parents doivent faire attention à chaque instant à mille détails : son alimentation, la communication, les rapports avec autrui. De plus, les parents ne s’entendent plus et n’ont rien expliqué à cet enfant qui comprend des choses quand s’est clairement dit (sans affect).

Dans ce contexte pour que la vie de Christopher soit agréable, on doit appliquer une routine immutable afin que l’ado ne pique pas de crise de panique.

Christopher ne sait pas mentir, et il faut que les raisonnements soient hyper logiques et structurés, sinon il est perdu.

Je suis restée abasourdie de la difficulté de mener à bien l’éducation de cet enfant avec tous les écueils qui peuvent surgir à n’importe quel moment. Il est vrai que l’on peut sourire voire rire avec quelques situations cocasses où finalement c’est l’intelligence supérieure de Christopher qui va le tirer d’affaire.

Un roman intéressant sur un sujet exceptionnel qui dévoile la difficulté de la tâche d’éducation, les soucis permanents, une vie familiale sous un joug pareil, mais la possibilité de progresser si le contexte est favorable. J’ai lu dans une entrevue de Mark Haddon que, curieusement, il avait choisi ce sujet sans motivation particulière, ce qui me laisse d’autant plus admirative de la pertinence de son livre.

LE BIZARRE INCIDENT…, NiL Éditions 2004 (MH 2003), ISBN 2-84111-305-1

Pondré mi oído en la piedra hasta que hable de William Ospina

William Ospina es un poeta, ensayista, traductor, periodista, novelista y político colombiano (Colima, Colombia 1954). Autor muy destacado en el ámbito literario y varias veces premiado, Premio Nacional de Literatura en Colombia en 2006.

Pondre mi oído en la piedra hasta que hable (2023) es un título terriblemente poético para un libro de ficción terriblemente poético. Me re encuentro con el estilo de Ospina que tanto me deslumbró con El país de la canela de 2006, un estilo muy personal, barroco, poético y que resulta casi musical a la lectura. Digamos que en este tomo me resulto hasta estereofónico.

El texto de William Ospina recrea el saber y la elocución de la época de la Ilustración en Europa, conocido también como el Siglo de las Luces, un movimiento cultural e intelectual europeo desde mediados del Siglo XVIII y principios del siglo XIX, movimiento que inspiró profundos cambios culturales y sociales, siendo la Revolución Francesa, uno de los mas drásticos. Existió también una Ilustración Española e Hispanoamericana aunque más científica/ humanística que política.

William Ospina trabajó con los 9 tomos que escribió Humboldt de su viaje.

En este contexto Alexander von Humboldt quiso « sentir el mundo » estudiando y catalogando todo en la Naturaleza (mares y montañas, animales y plantas).

En esta obra de pura ficción William Ospina relata el viaje de Alexander von Humboldt (1769-1859) por América del Sur, viaje de varios años que Humboldt relató en su primer libro, escrito originalmente en francés, y titulado Viaje a las regiones equinocciales del Nuevo Continente, escrito conjuntamente con Aimé Bonpland entre 1799-1804 y publicado en París en 1807. Alexander von Humboldt naturalista, geógrafo, astrónomo y humanista prusiano que exploró América del Sur aún desconocida, probablemente el último hombre que la vio en su esplendor inicial.

El libro da cuenta de la enorme sed de saber, de aprender el mundo por el naturalista alemán. Tenía Alexander otro hermano, mayor de 2 años, Wilhem, otro erudito, pero en otro ámbito, el ámbito de los idiomas y de la filosofía.

Alexander Von Humboldt dejó su nombre a una multitud de cosas : la corriente fría del Pacífico, ríos, bahías, cataratas, parques naturales y hasta de un cráter en la luna.

El ansiado viaje de Humboldt debió anularse varias veces por causa de las guerras europeas hasta que pudo zarpar de España, utilizando su fortuna personal. Se lanzó a la aventura junto con el médico francés Aimé Bonpland, conocido botanista que conoció en Paris en 1798. Bonpland dijo que Humboldt intentaba rastrear los dibujos de la niebla, las migraciones del árbol y la voz de las piedras.

La verbosidad de Humboldt, que se exaltaba ante cada nuevo desafío, podía llegar a ser pesada para otros, pero Bonpland no se cansaba de aprender. Aunque estaba en contacto sin cesar con cada laja del peñasco y con cada meandro del Río, con los ojos de la mariposa buco y el pelaje rojizo de los carpinchos y el hervidero de las pirañas sobre la presa que cae al agua, tenía la mente llena de poemas y de relatos, de episodios de la mitología, de lienzos y de músicas. Le bastaba ver la Cruz del Sur para que brotaran en su mente los versos de Dante sobre el cielo que parece gozar de sus llamas, o el recuerdo de ese momento en que las estrellas les dicen a Pablo y Virginia que ha llegado la hora de separarse…

Humboldt fue un científico con poderes de premonición, veía claramente lo cercano, lo que no impedía que viera lejos en el futuro : « Siglos enteros pasarán antes que el género humano sepa aprovechar con sabiduría los bienes con que la naturaleza ha llenado estas extensiones casi interminables, y ni siquiera sabemos si será para bien cuando llegue por fin al interior profundo del continente la laboriosidad mercantil que ahora está llegando a las costas ».

Si Humboldt trajo a América su curiosidad y la lucidez de su espíritu, llevó de regreso a Europa el embrujo de los reinos distantes y la reverberación de sus selvas. Todos los soñadores lo leyeron entonces y fue más contagioso que una epidemia : Wordsworth, Coleridge, Keats, Mary Shelley, Julio Verne.

Otro libro sinfónico de William Ospina quién logra hacer « sentir » al lector el extraordinario personaje que fue Alexander von Humboldt en esta etapa de su vida.

Los hermanos von Humboldt (Alexander es el rubio)

Otro libro reseñado : El pais de la canela .

PONDRÉ MI OÍDO…, Random House 2023, ISBN 978-84-397-4183-1

Goya en el país de los garrotazos de Berna González Harbour

Berna González Harbour es una periodista y escritora española (Santander 1965), la creadora del personaje de la comisaria María Ruiz (cuatro tomos).

Leí hace poco el cuarto tomo con María Ruiz, El sueño de la razón (2019) lectura que no fue de todo mi agrado porque el libro me resultó pesado, con una comisaria Ruiz destituida de su cargo, pero haciendo caso omiso de todo y de todos, inmiscuyéndose en la investigación a su antojo; también encontré que me faltaban datos para entender algunas actitudes. Pienso que resultará más provechoso leer los tomos en orden cronológico.

En todo caso en El sueño de la razón se habla de la obra del pintor Francisco de Goya, de su vida y de su último domicilio madrileño La Quinta del Sordo. La magnitud de la preparación de González Harbour, dejó mucho material sobre Goya que la autora tuvo la feliz idea de recopilar en este libro.

Para explicar el titulo « en el país de los garrotazos » hay que ir a la serie de las Pinturas negras donde figura el cuadro Duelo a garrotazos que ocupaba un muro de la Quinta del Sordo; la interpretación tradicional del cuadro ha sido la de dos villanos luchando a bastonazos en un paraje desolado, enterrados hasta las rodillas. Independientemente de que estuvieran enterrados, este tipo de duelos se producían en la época de Goya al igual que los de caballeros, sólo que, a diferencia de estos, las armas eran garrotes y carecían de reglas y protocolo: padrinos, cuenta de pasos, elección de armas.

Hay muchos detalles de la vida de Goya que aún se desconocen, y se ha especulado muchísimo sobre ello. Las fake news abundan al respecto.

El pintor nació en Aragón (Fuendetodos) en 1746, era hijo de Joseph Goya maestro dorador y de Gracia Lucientes, de una familia de pintores reconocidos ( o sea, que tenía genes artísticos por lado y lado). Goya nació en una España que miraba a Francia. Y murió en una Francia que dejaba atrás a España.

Sus dotes pictóricas fueron reconocidas a temprana edad y a los 13 años ya estaba en formación artística. Su ascenso y su reconocimiento fue continuo, hasta lo más alto : pintor del Rey.

En la Quinta del Sordo, anciano, enfermo y totalmente sordo (la Quinta del Sordo ya tenía ese nombre, no se debe a Goya) pintó en los muros de su morada su obra más tétrica, las Pinturas negras. La escritora se pregunta justamente como pudo vivir allí, alimentarse, amar, rodeado de monstruosidades, de muerte, de canibalismo, brujería, lascivia, ahogo… En la Quinta del Sordo, una finca agraria a orillas del Río Manzanares; hoy en día sólo queda una placa conmemorativa en la calle Saavedra Fajardo 32: En este lugar vivió Francisco de Goya de 1819 a 1824 y en ella realizó las Pinturas negras.

En 1824 Goya se instala en Francia, Burdeos, donde fallecerá en 1828. La que fue su residencia bordelesa es hoy día la sede del Instituto Cervantes de Burdeos. Cuando en 1900 los restos mortales del gran pintor fueron devueltos a España, se dieron cuenta de que al cuerpo le faltaba la cabeza ! Y hasta el día de hoy no se sabe a ciencia cierta lo que pasó. Hay una teoría que dice que la frenología, que tenía gran auge en el siglo XIX (doctrina psicológica según la cual las facultades psíquicas están localizadas en zonas precisas del cerebro y en correspondencia con relieves del cráneo), podría explicar esta usurpación macabra.

El legado artístico de Francisco de Goya es inmenso, se le podría considerar con dos siglos de antelación a un precursor del arte moderno, su conjunto de obras conocido como los Disparates fueron un preludio del surrealismo y de otras corrientes del siglo XX. Sus Caprichos fueron un aviso a la fotografía.

González Harbour escribe con justeza …Goya nunca regaló nada, no hacía concesiones ni a los reyes ni a los aldeanos, pero si imprimíó con generosidad la belleza interior que encontró en personajes que la tenían. Arriba o abajo.

Una lectura interesante para entender mejor la compleja pintura de este gran Maestro.

Otro libro reseñado : El sueño de la razón .

GOYA EN EL PAÍS…Arpa Editores 2021, ISBN 978-84-18741-09-8