Archive | septembre 2017

Inavouable de Zygmunt Miloszewski

Résultat de recherche d'images pour "zygmunt miloszewski"  Zygmunt Miloszewski est un écrivain, journaliste et scénariste polonais (Varsovie 1976), connu par sa série de romans policiers avec le procureur Teodor Szacki.

Inavouable (2017), paru en Pologne en 2013, est un titre choc pour un copieux polar de plus de 600 pages, mené tambour battant autour d’un sujet véritablement intéressant : la spoliation d’oeuvres d’art à la Pologne lors de la Deuxième Guerre Mondiale (DGM).

Le noeud du sujet est croustillant : rechercher un tableau de Raphaël disparu, le Portrait de jeune homme. Pour traiter cette affaire, la Pologne va constituer une équipe de choc de quatre personnes : Zofia Lorentz spécialisée dans la récupération d’oeuvres d’art pour la Pologne au sein du Ministère des Affaires étrangères, Karol Boznański, marchand d’art et ancien amant de Zofia, Lisa Tolgorfs, suédoise,  une voleuse d’oeuvres d’art intrépide et Anatol Gmitruk, colonel à la retraite des Services Secrets polonais. C’est une équipe de choc, prête à tout, n’ayant peur de rien et au langage très libre, tout au moins pour la torride et très drôle (car une vraie délurée), Lisa. En plus de l’inestimable (et invendable par la même occasion) tableau de Raphaël, Zofia Lorentz les mettra sur la piste d’une série de tableaux de maitres impressionnistes français, inconnus car commandés directement aux artistes et d’une valeur colossale.

Mais non contents d’avoir trouvé une piste de recherche incroyable, le groupe des quatre vont tomber sur des secrets « défense » américains datant de la DGM de la première importance et qui bouleversent l’ordre du monde !

Le sujet est intéressant, voire passionnant, mais j’ai trouvé que le livre était par moments très fouillis. Les quatre personnages principaux, à mon avis, ne sont pas assez bien caractérisés et j’ai eu du mal à les cerner, ne sachant pas bien clairement qui était Karol et qui était Anatol. Entre les filles, la difficulté était moindre parce que Lisa est un tel morceau que on ne peut la confondre avec quiconque. Aussi, dans le texte apparaît page 491 une Joanna Banaszek comme un diable de sa boîte, impossible à la situer de prime abord.

C’est sur que c’est une lecture divertissante, pleine d’humour, d’auto dérision « made in Pologne »  (un Américain moyen prenait tout pour argent comptant, dans un premier temps du moins. Un Polonais moyen était d’emblée persuadé que tout le monde voulait lui faire des crasses, lui planter un couteau dans le dos et lui déclarer la guerre) et défiance patente envers ces « grands enfants » que se veulent les américains, mais où le calcul le plus impitoyable est le primum movens…

Il y a aussi des informations fort intéressantes sur les procédés de laboratoire et les appareils utilisés pour établir l’authenticité d’une oeuvre d’art comme le spectromètre de fluorescence à rayons X portatif ou XRF, ou l’appareil qui détecte l’absence de plomb ou les lampes à infrarouge qui permettent de détecter des traces de charbon dans la peinture noire ou dans le fusain ou le crayon utilisé pour les esquisses.

Au final ce livre m’a procuré plus d’amusement que d’agacement, mais je l’ai perçu assez fouillis quand même.

INAVOUABLE, Fleuve-noir 2017 (ZM 2013),  ISBN 978-2-265-11623-8

La caverna de las ideas de José Carlos Somoza

Résultat de recherche d'images pour "la caverna de las ideas jose carlos somoza"  José Carlos Somoza es un escritor español de origen cubano (1959). Cursó estudios de Medicina especializándose en Psiquiatría, pero se dedica de lleno a la escritura desde 1994. Ha sido galardonado con varios premios literarios.

Le he leído varios libros : La ventana pintada (Premio Café Gijón 1998) un libro original y bien escrito con 2 relatos sobrepuestos e imbricados: el protagonista es un hombre apocado y lacónico que vive muy mal la leucemia de su hijo y la incomunicación con su mujer al cabo de 15 años de matrimonio. Al mismo tiempo este hombre es un fanático de cine a tal punto que pierde pie con la realidad y termina loco viendo una ventana pintada en los muros, una transposición de su retina después de haber visto tanta pantalla. Clara y la penumbra (Premio Fernando Lara 2001) un libro original y documentado sobre el arte futurista : lienzos humanos y objetos de arte vivos. Clara vive para ser una obra inmortal en manos de un gran Maestro y para ello está dispuesta a cualquier sacrificio. Es una novela bastante brillante con un toque policial que postula que el Arte es solo business y manipulación. Dafné desvanecida ( Finalista Nadal 2000) una novela con una permanente puesta en abismo y tomada de pelo ¿qué es la literatura? ¿qué es la vida? ¿qué es la gente? Aquí todo es falso, hasta el narrador es falso. A veces la intriga está perfecta, a veces el lector se pierde en un laberinto de especulaciones.(Encuentro que José Carlos Somoza tiene el don de otorgar lindos títulos a sus libros…)

La caverna de las ideas (2000), una novela ganadora de The Macallan Gold Award 2002 (The Athenian Murders), premio británico a la mejor novela policial del año; otra novela original y muy metaliteraria porque con el método de las cajas chinas, Somoza ofrece dos novelas imbricadas (algo recurrente en su temática): una novela policial que transcurre en la Grecia Antigua de Platón, la Hélade, justo después de la guerra del Peloponeso más una novela actual con un traductor de La caverna de las ideas que seguiremos al pie de página. Es interesante constatar que en el transcurso de la novela, serán las notas al pie de página que tomarán el  protagonismo, comienza así una segunda novela con el traductor sin nombre.

En la Hélade los efebos (entre infancia y adolescencia) se preparaban para su mayoría o efebía en retórica y artes marciales en la Academia dirigida por tutores de gran nivel. En la Academia de Platón (cuyo verdadero nombre era Aristocles),  y que duró unos 900 años ! sucederán tres muertes sospechosas en tres amigos y efebos. El tutor de ellos, Diágoras de Medonte contratará à Heracles Póntor, un equivalente de detective que en la época llamaban « descifrador de enigmas » y que con un puro método deductivo tratará de resolver el caso ( nótese que Heracles Póntor  recuerda al gran sabueso de Agatha Christie, Hércules Poirot…). Y en esos tiempos remotos de la fundación de la Academia platónica (387 a J) la sociedad helena ya en decadencia, verá pulular las sectas (como las sectas dionisíacas o la secta de Lykaion) corrompiendo a la juventud y socavando las ideas para llevar al Hombre a un estado animal.

La caverna de las ideas, alusión al mito de la caverna y a la teoría de las ideas que es una explicación metafórica realizada por Platón en el libro VII de la República sobre la situación del ser humano frente al conocimiento,(las ideas pilares de la filosofía platónica).

El escritor Somoza irá hasta inventar una palabra, una figura literaria que llamará eidesis (asimilable al concepto de esteganografía), una técnica que permite ocultar mensajes u objetos dentro de otros sin que se note.

La otra historia dentro del libro la lleva el traductor moderno que no tiene nombre, quien descubrirá rápidamente que el secreto eidético son los 12 trabajos de Hércules, uno por cada capítulo de la novela. A mitad de la novela el traductor será raptado y forzado a continuar la traducción porque queriendo encontrar una prueba de la teoría platónica de las ideas, encontrará su contrario : las ideas no existen, son solo personajes de la obra escrita  por un compañero de Platón, Filotexto de Quersoneso en la obra La caverna de las ideas

Muy buen aporte y probablemente bien documentado sobre la Grecia de aquel entonces, con mil detalles y vocabulario adecuado, sin jamás caer en el pedantismo. Fascinante.

Esta novela, junto con Cartas de un asesino insignificante (1999) y Dafné desvanecida (2000), constituyen una especie de trilogía donde Somoza explora el aspecto lúdico de la literatura.

¿Quieren escuchar música de la Grecia Antigua? por el director madrileño Gregorio Paniagua (según expertos, no se trata de Anakrousis, pero poco importa, se trata de escuchar sonidos que nos vienen del alba de nuestra civilización):

LA CAVERNA, Alfaguara 2000,  ISBN 84-204-7872-3

Je vais bien,ne t’en fais pas d’Olivier Adam

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J’ai croisé le nom de cet écrivain quelque part avec une connotation positive sur son écriture et je me suis dite qu’il fallait le lire.

Je vais bien, ne t’en fais pas (2000) est un titre bien long avec une signification, puisqu’elle revient dans le texte comme un mantra:  une phrase que Loīc écrit sur des cartes postales à sa grande soeur Claire pour la rassurer, parce qu’il a disparu de façon abrupte et cela rend Claire trop malheureuse.

Ce livre est un court roman de 150 pages qui ne m’a pas emballée du tout, mais où je distingue deux choses :

1) l’histoire d’un drame familial poignant au sein d’une famille modeste et digne où la disparition d’un enfant va les anéantir, surtout Claire, si liée avec ce frère solaire qui est tout pour elle. C’est une histoire avec beaucoup de non dits, avec de la souffrance patente et avec des secrets au sein de cette famille qui comporte trois personnes : Claire et ses deux parents. Claire n’assume pas la disparition de son frère et  elle a été à deux doigts de sombrer; deux ans après elle survit difficilement, en exerçant le métier de caissière. Elle a une vie plutôt morne et sans espoir avec un job répétitif et abrutissant. Elle reprend un peu d’espoir lorsque Loīc commence à lui envoyer des cartes postales, mais sans lui donner d’adresse précise…

2)  le style est minimaliste, haché, assez percutant, parfois lancinant et répétitif, sans fioritures et qui n’est pas sans rappeler le style d’Anne Gavalda ou celui de Claudie Gallay (avec la poésie en moins), celui de Patrick Modiano  surtout lorsque il fait un descriptif de Paris. Aussi, j’ai trouvé que la fin du livre était quelque peu brouillonne avec des personnages qui surgissaient d’un coup sans les explications concomitantes. Il y a une critique sociale certaine derrière la présentation de la vie de Claire.

Un film a été tourné en 2006 par Philippe Loiret, avec Mélanie Laurent dans le rôle de Claire et Kad Merad dans le rôle du père. Ce film a rencontré un grand succès et obtenu plusieurs prix. Je ne l’ai pas visionné et je n’ai pas très envie de le voir maintenant que je connais le drame.

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JE VAIS BIEN,  Le Dilettante 1999, ISBN 978-2-84263-029-4

No leer de Alejandro Zambra

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Alejandro Zambra Infantas es un poeta y narrador chileno (Santiago 1975) que fue destacado como uno de los 39 mejores escritores latinoamericanos menores de 39 años en Bogotá en 2007 (sólo 2 chilenos) y también como uno de los 22 mejores escritores de lengua española de menos de 35 años, por la Revista británica Granta en 2010 (Cambridge). Zambra es Licenciado en Literatura Hispánica con un Magister en España en filología . Hace parte  de la que llaman « generación Bogotá 39″.

Comenté en este blog cuatro libros suyos que me gustaron porque encuentro que escribe bien sin ser  complicado, plantea bien sus temas y puede ser muy « visual » y hasta a veces divertido, siempre coloquial.

Tenía muchas ganas de descubrir No leer, una compilación de notas sobre literatura : lecturas y autores. Estuve a punto de sentirme defraudada al principio, encontrándolas poco interesantes, pero vino un vuelco en el contenido que captó toda mi atención y hasta hizo  mi deleite,  página 50 cuando A. Zambra empieza a hablar de Borges (éso de que Borges necesita a Bioy y Bioy necesita a Borges porque el inventor necesita a su invención, el inventado necesita que su inventor lo siga soñando, me suena  acertado).

Hay buenas notas de lectura sobre el argentino Manuel Puig sobre quien Mario Vargas Llosa escribió que su escritura carecía de ideas y de estilo a lo cual Puig comparó a « la » Vargas Llosa con Esther Williams, tan disciplinada y seria y a « la » García Márquez con Liz Taylor, que era bella pero con las patas cortas…así se tratan de bien los literatos entre ellos.

Hay bastantes páginas sobre Roberto Bolaño, que me parece algo sobrevalorado, y malas vibras hacia Jorge Edwards.

Anoto un nombre de las letras mexicanas que no había cruzado : el de la escritora Josefina Vicens con Los años falsos y El libro vacío que habrá que leer porque parece una autora interesante.

Zambra tiene toda la razón cuando alega que no se quiere quitar el placer de no leer algunos libros…Y confiesa no haber leído a Sándor Márai; algún día se dará cuenta de lo que se ha perdido con no leer al genial húngaro, maestro absoluto en la confrontación de dos personajes (cf El último encuentro) y gran joya entre los escritores de la Mittel Europa.

Otros libros reseñados : La vida privada de los árboles, Mis documentos, Facsímil, Bonsai, Formas de volver a casa, Poeta chileno.

NO LEER, Universidad Diego Portales, Colección Huellas (2010),  978-956-314-105-4

Nulle part sur la terre de Michael Farris Smith

Résultat de recherche d'images pour "desperation road michael farris smith"  Michael Farris Smith est un écrivain nord-américain né dans le Mississippi où il réside toujours (Columbus). Il enseigne l’écriture à l’Université Féminine de Southern Mississippi. C’est un vrai écrivain du Deep South qui a reçu un accueil plus que favorable dans son pays où il est déjà détenteur de plusieurs prix et nominations; c’est la qualité de son écriture qui a fait l’unanimité. Il a déjà  annoncé une parution pour 2018 sous le titre  de The Fighter, avec comme cadre d’action le delta du Mississippi et encore un protagoniste masculin autour de la quarantaine.

Nulle part sur la terre, paru en français la même année (Desperation Road 2017) est un roman magnifique, très noir, au souffle épique et avec des personnages assez typiques du Sud des États Unis. C’est frappant de constater la quantité d’alcool éclusée par les gens (et quand ils boivent du CocaCola, c’est noyé dans le bourbon), la violence ambiante et le fait qu’ils soient tous armés en permanence avec une arme chargée à portée de main…

Le personnage principal est Russell Gaines, un gars plutôt correct qui a tué accidentellement un gamin parce qu’il conduisait en état d’ivresse. Il a purgé 11 ans en prison et au but de ces onze années d’enfer, il retrouve son patelin,  McComb, où vit encore son père accoquiné avec une mexicaine depuis que la mère de Russell est décédée pendant son incarcération.

Les frères du gamin tué rêvent de vengeance et vont trouver Russell dès sa sortie de prison pour lui appliquer la violence la plus sauvage alors qu’ils sont imbibés d’alcool. Russell va croiser sa route avec une jeune femme en cavale, Maben une jeune femme qui a l’allure d’une femme habituée à se faire basculer sans cesse;  elle a probablement assassiné un homme qui voulait abuser sexuellement de sa petite fille de 5 ans, Annalee. Maben est une paumée et une camée, mais elle aime farouchement sa fille; elle n’a pas d’autre option que de fuir vers son patelin qui est aussi McComb…

Deux destins croisés sur des routes égarées, des destins malmenés par des choix mauvais.  Ce sont des vies un peu à la dérive, sans projets en dehors d’une immédiateté :  manger, copuler, survivre dans la violence, boire de l’alcool en permanence et  sans limite, pour obtenir une certaine inconscience accompagnée d’oubli.                                                                                                                                                                                                                    .

Russell vient de retrouver la liberté et déjà il est embarqué dans une spirale de violence. Le jour même de sa libération il a récupéré son fusil qu’il garde armé auprès de lui. Il a recommencé à boire aussi avec un naturel étonnant, il s’enfile bière après bière et il conduit son vieux pick-up…Son pote d’enfance, Boyd, qui est shérif  à McComb a un cas de conscience majeur, car il est tiraillé  entre appliquer la loi ou laisser faire.

Russell et Maben ont-ils droit à une rédemption? A un nouveau départ? Ils le méritent, mais font-ils les meilleurs choix?

C’est sombre et très noir, mais la prose est sublime; l’écrivain dépeint la beauté pour nous servir une tragédie grecque. Afin d’exprimer cette noirceur et cette désespérance Smith fait appel à un langage pur et délicat qui rappelle la beauté immanente de la nature. Par moments, le lecteur a la sensation de lire un tableau avec ses nuances et son environnement sonore. La qualité de la traduction de Pierre Demarty est remarquable aussi; un gros effort de traduction/édition vers le français a été fait puisque le livre est sorti la même année en France et aux USA.

Un choix de texte page 45…dans les marais du sud du Mississippi on peut regarder le monde s’éveiller quand les rayons d’or pâle du soleil s’immiscent entre les arbres et la mousse et les grues aux larges ailes. Les libellules bourdonnent et les ratons laveurs sortent de leur tanière et crapahutent le long des troncs d’arbres effondrés. Les tortues vont se percher sur des souches qu’inondera bientôt la chaleur du jour et mille autres créatures cachées frétillent sous les eaux noires, armées d’une patience et d’une agilité meurtrières. Des branchages accablés par le temps, incapables de soutenir leur propre masse, ploient et se brisent tels des vieillards se résignant à rejoindre leur tombeau marécageux. Les reptiles ondoient et les merles criaillent dans le paysage zébré par la lumière de l’aube venue prendre la relève de la nuit profonde et paisible...

Un autre texte page 121…c’était l’une de ces petites bourgades pittoresques du Sud qui auraient pu servir ou avaient peut-être déjà servi de décor de cinéma. Des grandes maisons victoriennes. Des magnolias majestueux. Des réverbères fin de siècle. Des églises dont la flèche transperçait les nuages. Il passa devant un alignement de bicoques étroites. Une bleue, puis une jaune, puis une rose, puis une blanche. Il continua sur l’autoroute jusqu’au centre-ville puis tourna à gauche sur Jefferson Street et passa devant la mairie. Au bout de la rue se dressait le tribunal, il tourna à droite et continua trois rues plus loin jusqu’au sommet d’une petite colline derrière la mairie, d’où les riverains pouvaient apercevoir toute la ville de leur jardin…

Un livre qui laisse pantoise car il possède un souffle épique et une force qui nous dépassent. Le sujet est très noir servi par une prose très belle. En exergue du livre une courte et juste phrase de Faulkner : le passé ne meurt jamais.

NULLE PART SUR LA TERRE, Éditions Sonatine 2017,  ISBN 978-2-35584-609-0

El azar y viceversa de Felipe Benítez Reyes

Résultat de recherche d'images pour "el azar y viceversa"  Felipe Benítez Reyes es un escritor español (Rota, 1960)con estudios de Filología Hispánica. Es un escritor polivalente entre poesía, novelas, ensayos, relatos y artículos, y que ha sido muchas veces premiado :  Premio Nadal 2007 por Mercado de espejismos y el Premio de la Crítica 1996 por Vidas improbables, entre otros.

Es un autor que no había leído y ahora puedo valorar la magnitud de lo que me perdí : es un autor excelente y maneja la lengua como pocos, es como un fuego artificial con las palabras que brotan encadenadas las unas con las otras produciendo encandilamiento y hasta embobamiento con el lector. Ahora, debo confesar que al cabo de 500 páginas me vino cierto mareo con tanto soliloquio, cierto cansancio, eh?. Pero al principio del libro estaba tan encandilada y maravillada con la lectura, que frené expresamente el débito para que no se me terminara tan pronto esta lectura…no me sucede a menudo, vaya.

Traté de leer su novela Mercado de espejismos (Premio Nadal 2007), una novela muy paródica y abandoné el intento por encontrarla enrevesada, engorrosa y hasta farragosa por momentos, a pesar de tener excelente vocabulario y « metacultura » hasta por los codos, con ese deje que le reconozco ahora al autor de reflexión metafísica y burla permanente.

El azar y viceversa (2016) es un libraco con un estilo increíble de más de 500 páginas que le tomó al parecer unos 9 años de trabajo; se puede catalogar de novela picaresca, pero también de novela de aprendizaje, de metaliteratura : la historia de un buscavidas optimista y al mismo tiempo melancólico, que siempre está filosofando. Es realmente una novela escrita con las llaves de lo picaresco (cf El lazarillo de Tormes), es decir, con los temas centrales del viaje, del servicio a muchos  amos y con una autobiografía del personaje a la primera persona que se dirige directamente al lector tomándolo de testigo.

El buscavidas es un pelirrojo llamado Antonio Jesús Escribano Rángel y en el relato llevará muchos apodos según vaya cambiando de amos y de ambientes. Es un chico, se puede decir, con mala suerte,  nacido en Rota (Provincia de Cádiz) que pierde tempranamente a un padre muy querido, que tiene una madre que se las apaña como puede y hasta donde puede con ínfulas de grande de España aunque sea pescadera…Antonio tendrá que salir muy temprano a trabajar para ayudar a su madre e irá de amo en amo, de oficio en oficio, de fracaso en fracaso, pero sin jamás sumirse en la amargura total, al contrario, tiene afanes de superación y trata de leer aunque sea el Diccionario Covarrubias para aprender vocablos nuevos. Antonio es en realidad un personaje bastante complejo con paradojas e incongruencias y una inmensa necesidad de amor. Con el tiempo, ante el lector, Antonio va adquiriendo una entidad real y palpable gracias al talento inmenso del escritor.

El personaje conocerá más bajos que altos en su vida, pero tendrá suerte porque siempre encontrará algo y a la larga su paciencia y buena leche harán que la historia, por fin, tenga un final feliz aunque sea corto (pero la felicidad no puede durar, verdad? tiene que ser efímera para valer…).

Cabe destacar la calidad excepcional de los personajes secundarios que son legión en esta novela de aprendizaje y que están delineados con maestría. Esta gran variedad de personajes entregan una infinidad de perfiles humanos y proponen una radiografía social, cultural, poética, política y generacional de la España entre los años 60 y los tiempos actuales con tela de fondo en Rota, Cádiz, Sevilla, Jerez de la Frontera, etc La extensa novela empieza y acaba en Rota, cerrando el ciclo. Muy acertado.

Aunque la novela es triste, el estilo es tan fantástico que el lector se la pasa cuando no sonriendo, francamente carcajeando.  Hay en el libro unas locuciones tan graciosas y que no había cruzado nunca. Por ejemplo página 136 se lee (habla Antonio)…me puse a leer « Ética y psicoanálisis », un libro de Erich Fromm que le había comprado al librero Gutiérrez (Antonio siempre muerto de hambre, pero comprando libros) y que resultó ser más aburrido que contar lentejas a la pata coja en mitad del desierto de Atacama… O este otro…aún no tenía la experiencia lectora suficiente como para refutar aquel dictamen célebre y optimista de Plinio el Viejo según el cual no hay libro malo que no contenga algo valioso, ya que hay libros que son una mierda los mires por donde los mires

Qué talento.

Otro libro reseñado : Cada cual y lo extraño. El novio del mundo .

EL AZAR Y VICEVERSA, Ediciones Destino 2016,  ISBN 978-84-233-4991-3

Éclipses japonaises d’Éric Faye

Résultat de recherche d'images pour "eclipses japonaises " Éric Faye est un écrivain français (Limoges 1963) auteur de romans, essais, récits et nouvelles (plus de 30 publications !). Il fut couronné par le Grand Prix du roman de l’Académie Française 2010 pour son roman Nagasaki que je vais lire dès que possible.

Éclipses japonaises (2016) m’a littéralement subjuguée et terrifiée en même temps; car bien que l’ayant fini depuis 1 semaine, son souvenir me hante encore. D’abord par le sujet, que j’ignorais, celui de personnes « volatilisées » au Japon. Ceci ne concerne pas les milliers d’autres personnes évaporées du Japon mais pour bien d’autres raisons et dont il y a eu plusieurs publications sur le sujet. Ce livre concerne des enlèvements se faisant presque toujours près des côtes, car les kidnappés étaient rapidement ficelés et embarqués par la mer pour la Corée du Nord afin de servir comme « préparateurs » de base aux espions que les coréens destinaient au terrorisme ou à l’espionnage, afin qu’ils puissent se couler dans la foule comme de « parfaits japonais », incollables même sur le quotidien le plus banal.

Le livre est remarquable par le sujet qui est réel : entre 1960 et 1980, sur les côtes japonaises proches de la frontière nord coréenne plusieurs personnes se sont volatilisées; au Japon on les appelle les kamikakushi ou « les cachés des dieux ».

Le livre comporte trois parties : la première présente plusieurs cas de disparitions, la deuxième va se concentrer sur quelques cas et la dernière partie va apporter les premières lumières dans la compréhension de cette énigme qui aura duré plus de trente années ! C’est un fonctionnaire japonais des services secrets, proche de la retraite, dont le rôle était de visionner des films de propagande nord-coréens, qui sera attiré par la figure d’un occidental jouant le rôle du « vilain américain » et qui fera des recherches avec l’aide des services secrets américains sur la disparition d’américains; de fil en aiguille on va pouvoir remonter l’affaire jusqu’aux japonais volatilisés.

Ce sont donc plusieurs histoires vraies qui ont servi à Éric Faye pour monter son roman qui se lit comme un thriller cauchemardesque. Il a ajouté de la fiction afin d’imaginer ce qui se passait dans la tête des kidnappés. Et le résultat est saisissant de sobriété et de réserve, armé comme un puzzle que le lecteur va monter peu à peu ( par moments c’est un peu laborieux, mais on y arrive).

Par exemple, nous avons l’histoire de Naoko Tanabe, 13 ans, kidnappée à quelques mètres de son domicile  en 1977 alors qu’elle revenait de son cours de badmington; le cas de Setsuko Okada, 20 ans, kidnappée avec sa mère en août 1978 et dont la mère fut probablement jetée par dessus bord car inservible; le cas de l’archéologue Shigaru Hayashi ravi en 1979; le cas plus incroyable du soldat américain Jim Selkirk qui, pour éviter d’être envoyé au Viet Nam, s’est fait déserteur en 1966 en passant sous la neige la ligne de démarcation des deux Corées. Cet homme va rester 38 ans prisonnier et va épouser une autre victime de rapt, une japonaise avec qui il aura deux enfants qui ignorent tout de l’histoire de leurs parents. Mais aussi les cas de l’espionne nord- coréenne Chai Sae-Jin qui sera prise au Japon où peu à peu elle va découvrir une autre réalité que celle vomie par le régime communiste.

On prenait ces gens pour qu’ils servent de « professeurs » dans leurs langues et civilisations afin de former de parfaits espions nord -coréens, mais aussi des terroristes ou des acteurs pour infiltrer essentiellement le Japon car celui-ci est considéré comme l’ennemi N°1 de la Corée du Nord. En contre partie, ces gens kidnappés étaient soumis à un régime de faveur dans la mesure où ils étaient mieux logés que les locaux et aussi mieux nourris, mais ils devaient apprendre de force le crédo du dictateur Kim II-sung, le Juche ainsi que la langue coréenne et ils ne pouvaient pas communiquer entr’eux, étant surveillés en permanence du matin au soir, filmés et enregistrés. Il est certain qu’avec un traitement d’une telle violence, qui va se prolonger des années, ces gens développaient un syndrome de Stockholm, se rapprochant quelque peu psychologiquement des geôliers comme un mode de survie dans un arrachement géographique et identitaire qui va durer des années.

A partir du visionnage d’un film de propagande nord-coréenne où l’on aperçoit le visage, même grimé, d’un vrai américain qui joue le rôle du méchant nord-américain, on va remonter les pistes et retrouver la trace du soldat donné disparu en 1966. Aussi, dans un autre film on va  apercevoir le sac de sport avec le logo Adidas (introuvable dans l’univers communiste) que portait Naoko le jour de sa disparition, et avec patience et ténacité on va remonter la piste de plusieurs disparus japonais qui donneront lieu à un échange entre les deux pays. Un couple de jeunes japonais qui se séchaient au soleil sur une plage, après une baignade a été l’objet d’un rapt failli grâce à la présence de promeneurs avec un chien qui a attaqué les deux hommes (ils procédaient toujours par deux), le couple de jeunes était déjà ligoté en enfoui dans deux sacs de jute, prêts pour être embarqués vers l’enfer communiste.

Lecture passionnante et très intéressante qui fait froid dans le dos. Jusqu’où l’homme endoctriné peut aller dans l’horreur et  le lavage de cerveau des masses ?

Ci-après un texte explicatif trouvé dans un blog, fort intéressant publié par Le Figaro qui éclaire sur les circonstances globales : Lorsqu’en 1953 la Corée a été coupée en deux, au niveau du 38e parallèle, après une guerre meurtrière, aucun armistice n’a été signé. La Corée du Nord est restée en état de guerre virtuelle avec celle du Sud, le Japon et les États-Unis, en cultivant sa singularité sur le terreau d’une hystérie guerrière, en se fossilisant en une gigantesque secte de 23 millions d’habitants. Tous les contacts avec le monde extérieur étaient coupés, l’URSS et la Chine s’étaient érigés en «protecteurs» de ce régime dantesque. En 1976, Kim Jong-il, le «prince héritier» de Kim Il-sung, décidait de moderniser ses services d’espionnage: il lui fallait des professeurs de langues étrangères, pour que ses espions puissent se fondre dans le paysage qui avait tant changé, en Occident. Les Nord-Coréens enlevèrent donc à tour de bras, au hasard, des femmes, des enfants, des couples, une mère et sa fille revenant de faire leurs courses… (cf François Hauter, «Les captives étrangères de la Corée du Nord»2008).

Autre livre commenté : Nagasaki.

ÉCLIPSES JAPONAISES, Seuil 2016,  ISBN 978-2-02-131849-4

Musa Décima de José María Merino

Résultat de recherche d'images pour "jose maria merino"  José María Merino es un escritor español (La Coruña 1941) : novelista, ensayista, cuentista y poeta que cursó estudios de Derecho;  es miembro de la RAE desde 2008. Ha sido varias veces premiado, entre otros, con el Premio Nacional de la Crítica 1985 por su libro La otra orilla de cuyas 250 páginas sólo pude leer unas 50 porque no le encontré el meollo a la historia a pesar de estar bien escrita.

Musa Décima (2016) es un libro que me gustó porque me permitió saber de la existencia de una mujer española renacentista extraordinaria , envuelta en cierto misterio. Se trata de Doña Oliva Sabuco de Nantes Barrera nacida en Alcaraz en 1562 y fallecida en 1622. Esta mujer habría publicado un libro en 1587, a la edad de 25 años, un libro sencillamente revolucionario : La Nueva Filosofía de la Naturaleza del Hombre, dedicado al Rey Felipe II  donde le pide protección para su empresa (vaya, estoy cruzando sin querer en mis lecturas al rey Felipe II, ya que lo acabo de hacer con el libro de Laura Restrepo, Pecado).

El libro de Oliva Sabuco está escrito de manera « moderna » para la época y toca temas médicos completamente nuevos como por ejemplo cómo llevar una dieta adecuada,  de la necesidad de hacer ejercicio, de la necesidad de respirar aire sano (¿ya en esta época remota? vaya…), de la necesidad de cenar frugalmente, del impacto que los problemas psicológicos pueden tener en la salud, etc. Es un libro anticipador en siglos sobre la medicina moderna. Pero es también un libro filosófico que describe con maestría las cualidades y defectos universales del Hombre bajo la forma de un coloquio socrático entre 3 solitarios pastores : Antonio, Rodonio y Veronio, donde Antonio es el más sabio y representa la opinión de la autora Sabuco. Habla de los movimientos del ánimo, el amor, el rencor, la furia, la aflicción, el deleite, la dicha, la desesperación, el egoísmo…, y de sus mudanzas y contradicciones, y de lo dañinos que pueden resultar.

El libro de Merino es una novela coral, metaliteraria que conlleva dos partes : el pasado con la parte evocadora de Oliva Sabuco y el presente que narra una historia muy actual en torno al libro de la autora renacentista y algunas personas del tiempo presente.

La parte actual del libro involucra a una mujer catedrática: Berta, una eximia latinista, obsesa con la imagen d’Oliva Sabuco sobre la cual está escribiendo un libro desde hace 4 años (un libro sobre un libro, el principio de las cajas chinas), pero Berta está en fase terminal de un cancer y no podrá terminar el libro. En su vida personal, Berta fue traicionada por su marido, otro catedrático, que la dejó por una mujer más joven; el matrimonio tiene dos hijos: Raimundo, alias Rai y Yolanda. Rai posee  un perfil dolorosamente actual, el de un chico que ha seguido estudios caóticos, que está en paro permanente, que aún vive con su madre (en simbiosis). Este chico conocerá una escritora, Marina, que tuvo gran éxito con su primer libro (novela histórica), pero que vive aterrada ante la idea de no tener el mismo éxito con el segundo. Rai y Marina se conocerán y vivirán una relación que permitirá à Berta de traspasar el libro a Marina para que lo termine. Marina lo hará, pero « olvidará » de citar a Berta en la obra ! Por otra parte, Rai tiene malas relaciones con su hermana Yolanda porque ésta perdona la traición al padre, pero no así Rai.

La novela del Señor Merino es muy actual en varios aspectos porque aborda muchos temas : la autoficción, un sujeto tan de moda, la novela histórica, la buena y mala literatura, el plagio en literatura, las disensiones entre escritores, el timo de los premios literarios, la obsesión por vender y publicar, la crisis del sector de la edición, la crisis económica actual, el paro entre los jóvenes, el desacuerdo dentro de las familias, etc, etc. Tampoco la novela escapa a la moda actual de la novela fantástica con una presencia fantasmal de Oliva Sabuco, perceptible por Berta, pero también por el gato Lisi…

Doña Oliva Sabuco recibió una excelente educación, probablemente en el seno del domicilio parental, llegó a ser una mujer erudita en muchos temas a pesar de no haber seguido estudios superiores. Fue Don Lope de Vega quien le dio el apodo de Musa Décima haciendo alusión a las nueve musas de la mitología griega,  hijas de Zeus e inspiradoras del arte y del conocimiento. Es poco decir el inmenso reconocimiento intelectual de la parte de Don Lope de Vega cuando la nombra la décima musa.

El problema surgió cuando se encontró en 1903 un testamento hecho ante notario del padre de Doña Oliva, Miguel Sabuco y Alvarez atestiguando que el manual era de él y no de su hija. Lo habría puesto a nombre de Oliva para darle auge y gloria, pero habría hecho testamento contrario para salvarla de las obras de la Inquisición ya que los postulados eran demasiado modernos para la época, sobre todo emanando de una mujer.

Existe la hipótesis de que la obra haya sido escrita por varios autores ya que se supo que se reunía cada 15 días y por la tarde, un verdadero cenáculo de eruditos en casa del padre de Oliva para polemizar y discutir de temas bastante elevados; a este cenáculo se le conoció como « academia alcaraceña ». Los asistentes tomaban un refrigerio y charlaban de lo que más complacía a todos ellos :el modo de vivir y de pensar de los antiguos romanos y griegos, y muy especialmente su filosofía y medicina. Entre ellos destacaban por sus conocimientos el doctor Alonso de Heredia, padrino de Oliva y médico; fray Arnaldo de Cabrera, buen conocedor de Cicerón; el licenciado Juan de Sotomayor, poeta y muy entendido en la poesía clásica y el letrado Francisco Garrido, estudioso de Platón y Aristóteles. También se incorporó con el tiempo el doctor Pedro Simón Abril, famoso traductor de las lenguas clásicas, y cuando estaba en la ciudad, el arquitecto Andrés de Vandelvira, oriundo de Alcaraz. Impresionante la calidad del foro que se reunía en casa de los Sabuco…

En una entrevista  dice José María Merino que quiso conectar el siglo XVI con la época actual y que las ideas del libro de Oliva Sabuco fuesen determinantes en la trama que viven los personajes actuales. Lo logró muy bien porque el libro resulta interesante por el lado que se le mire.

Otro libro reseñado : El libro de las horas contadas.

DÉCIMA MUSA, Alfaguara 2016,  ISBN 978-84-204-2377-7

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200 000 entradas totalizadas en el blog este mes de agosto 2017, un blog que tiene 5 años; es el momento de pensar en los lectores y seguidores que lo visitan y que son un estímulo permanente para seguir una aventura que representa bastante trabajo y muchísimo placer.

Entonces gracias por vuestra fidelidad y si la aventura continua, es sólo para que mi incesante y heteróclita lectura sirva de algo, porque los libritos hay que leerlos y luego « trabajarlos » para darles algo de contexto. He notado que los « clásicos » de la literatura en español son consultados de manera irregular, pero con fuertes raptos de consultas, lo que me hace pensar que son estudiantes que buscan alguna información pedagógica o algún enfoque de la crítica, y ello me llena de satisfacción. Trato de esmerarme particularmente con los « clásicos » para que resulte didáctico y provechoso para los estudiantes.

Es el momento también de hacer un balance de las entradas y de las publicaciones. Las 200 000 entradas al blog emanan de 166 países diferentes, siendo los tres primeros : Estados Unidos, Francia y México.

Ahora, los libros publicados alternan impávidamente y sin ninguna excepción entre el francés ( idioma que practico) y el español (que poseo); en cuanto al inglés que también practico, hay por el momento  pocas publicaciones por la sencilla razón que ellas me piden más tiempo, y el tiempo es lo que menos tengo.

Lo más consultado del blog es la portada, de lejos, lo que deja pensar que existe cierta curiosidad por ver « lo que sale al aire » y no es un interés centrado en un solo libro.

Mis tres fuentes de autores en idioma castellano emanan de España, Chile y Argentina, éstos dos últimos casi en empate.

En español los autores  más consultados son de los tres países siguientes : México con El laberinto de la soledad de Octavio Paz, Colombia con El país de la canela de William Ospina y Chile con Antigua vida mía de Marcela Serrano. Curiosamente, de los diez libros más consultados en español, 9 son « clásicos », solo Marcela Serrano no lo es (por el momento…).

166 países diferentes han consultado el blog y los tres países hispano-hablantes que han hecho más entradas son : México, Chile y Argentina, en ese orden; pero si miramos la totalidad de los países, EEUU encabeza la lista ( no puedo saber si son lectores hispano-hablantes o de lengua francesa aunque presumo que hay una mezcla de los dos), seguido de Francia y de México.

Debo confesar que muchos libros empezados nunca fueron acabados : por malos, mal escritos, poco interesantes, majaderos, farragosos. En este caso, los elimino de la lectura y es el peor desprecio que puede tener una publicación, el retorno a la nada y no lo nombro para no transformar el blog en un vertedero de ponzoña.

Yo quisiera tener un poco más de intercambio con mis lectores para enriquecer el entorno de la lectura. Los billetes publicados reflejan una percepción ultra personal de la lectura y estoy consciente de que otros lectores podrían tener opiniones divergentes que sería interesante desarrollar y confrontar.

Les Séries issues de Livres : Mon Top 8

 

Chers lecteurs du blog, celui-ci a atteint plus de 200 000 entrées, c’est le moment du bilan et le moment de vous remercier de votre assiduité. Ce blog est  bilingue avec de temps en temps un billet en anglais, ce qui me demande plus de temps de rédaction, et c’est le facteur temps qui est critique dans cette activité « blogueuse », mais quand on aime, on ne compte pas, hein?

Ce qui est le plus consulté, et de loin, c’est le portail du blog avec les 5 dernières publications, ce qui  laisse à penser qu’il existe une curiosité pour connaitre les derniers titres publiés.

166 pays ont consulté le blog, mais la France n’est qu’en deuxième position après les États Unis, et le Mexique en troisième position; le Canada n’arrive qu’en 15è position.

Les livres en français les plus consultés sont : Le poids des secrets de la japonaise Aki Shimazaki, publié directement en français (Canada) en 23è position, L’Ogre de Jacques Chessex (Suisse) en 26è et Venise du français Jean Lorrain en 28è. Il se peut que mes choix de lecture dans la langue de Voltaire n’intéressent pas  la masse du lectorat qui ne trouve pas un écho parmi les parutions récentes (qui font légion : presque 800 cette rentrée !). Je n’ai pas à me justifier mais j’assume que mes choix en matière de lecture en français sont strictement personnels et ne suivent aucune tendance ni ordre ni obligation, c’est totalement hétéroclite. J’accorde une grande importance au bouche à oreille dans mes choix de lecture et aucune foi aux prix littéraires, sauf quand ils sont précédés d’un bouche à oreille fiable.

Inutile de préciser ici que beaucoup de livres commencés ne furent jamais terminés, ni mentionnés, pour les estimer nuls et dénués de tout intérêt, ou mal écrits. Et malheureusement ils font légion. Seulement les livres lus en entier figurent ici; et s’ils ne m’ont pas séduite, j’explique mon appréciation négative.

Je serais  heureuse d’échanger un peu plus avec le lectorat, d’avoir un peu plus de retour de lecture afin de m’enrichir avec ces échanges…Résultat de recherche d'images pour "books quotes"

 

 

Not many English publications on this blog, even though I have some books awaiting on my crowded shells…I’d love to do it more often but it takes me much more time. Anyway, the US has the biggest number of entries on the blog but I have no way of knowing if they are from French or Spanish readers…Surely a mix of both since half of the publications are in French and the other half in Spanish. Books from American authors are in fifth position in this blog, before the UK.