Archive | décembre 2021

Les 7 morts d’Evelyn Hardcastle de Stuart Turton

Stuart Turton est un journaliste et un écrivain britannique (Widnes 1980).

Les 7 morts d’Evelyn Hardcastle (2018) est son premier roman, plusieurs fois primé en Angleterre où il a été un best seller.

C’est en lisant un blog que j’ai appris son existence et le billet était si élogieux que cela m’a donné l’envie de le lire.

Je dois dire franchement que je ne l’ai pas aimé du tout, il m’a plutôt agacé et je ne sais pas pourquoi j’ai persisté avec la lecture alors qu’il est assez long (528 pages).

D’abord le côté positif. Il y a une trame assez originale, d’un style très Agathe Christie: c’est un thriller composé d’une succession d’énigmes mâtinés de fantastique et plusieurs coupables possibles, mais dans ce récit, il y a beaucoup de violence et des scènes un peu gore. C’est tellement bourré de personnages et de situations répétitives, que cela devient agaçant. Parfois, il y a quelques surprises narratives qui provoquent un sourire par l’ingénuité de quelques passages.

Mais la trame est difficile à suivre car il y a pléthore de personnages qui apparaissent et disparaissent comme un diable de sa boîte. Quelques énigmes ne seront pas éclaircies et celles qui sont éclaircies frôlent parfois le ridicule.

Nous sommes dans un manoir assez décati où l’on reçoit les mêmes invités que des années auparavant quand le fils de famille est mort de façon étrange alors qu’il avait été confié à la soeur aînée, Evelyn, partie faire du poney à ce moment précis.

Tout le monde est suspecté, et tout le monde a des raisons, parfois malsaines, d’avoir commis le meurtre. La pauvre Evelyn manque mourir dans les 7 scénarios qui sont proposés, mais personne, en dehors du meurtre initial, ne meurt dans cette histoire.

LES 7 MORTS, Sonatine 2019 (ST 2018), ISBN 978-2-35584-726-4

No estoy aquí de Anna Ballbona

Anna Ballbona.- No estoy aquí (Anagrama) - SEÑALES PARA CRUZAR UN LABERINTO  por José Luis Rico

Anna Ballbona es una escritora catalana (Montmeló 1980).

Su primer libro No estoy aquí (2020) ha sido recompensado con el quinto premio Llibres de Anagrama. Es una novela de formación.

No es una lectura que me haya deslumbrado, pero sí tiene algún valor para mí. No me ha deslumbrado porque hace parte de lo que yo denomino « literatura ombliguista » que a veces llaman « literatura del yo »; esa necesidad de contar sus cuitas como si fuesen interesantes. Y no siempre lo son. La literatura francesa contemporánea está plagada con este tipo de libros.

Lo bueno viene con el estilo de Ballbona, ese cierto desapego para quitarle morbo, con mucho humor lo que resulta simpático y con una buena escritura.

La protagonista, Mila, escribe en un cuaderno sus vivencias y las de su familia; una familia modesta en el extrarradio de Barcelona, en un polígono como dicen en España, o sea, una unidad urbanística. La casa de la familia de Mila está fuera del pueblo, entre el cementerio y una vía de autopista.

La escritora retoma el léxico, la manera de hablar de esta familia modesta de los años 80 y así trae al recuerdo el magnífico libro de 1963 de la escritora italiana Natalia Ginzburg Las palabras de la tribu (título en francés) donde, en el seno íntimo de una familia, siempre existe un léxico interno que les da cierta unidad intransferible.

Otro punto interesante en el libro es la extensión urbanística entre 1980 y hoy en día, como el polígono de la familia de Mila se va insertando poco a poco en una ciudad tentacular con los cambios que ello significa para los habitantes.

Mila siempre fue una chica inquieta, desde su tierna edad se preguntaba si ella no fue adoptada y buscó durante años la prueba tangible de ello; como mujer adulta no tuvo mucha seguridad en ella misma tampoco y su Beca Erasmus desde el polígono catalán a la gran urbe devoradora que es Paris, fue un fracaso (pero puede ser también un fracaso para un provinciano francés). Luego vendrán sus dudas existenciales durante el embarazo tan codiciado.

La familia de Mila consultaba regularmente un señor con poderes diagnósticos (un guérisseur? dirían en francés); no consultaban médico en esta familia, sino que toda la familia se dejaba examinar por este señor y le creían a pie juntillas. Este señor decretó que Mila poseía un don, pero nunca se dan las explicaciones al caso en el libro.

Probablemente que este libro ha servido de catarsis para Anna Ballbona y la haya librado de ciertas emociones negativas.

NO ESTOY AQUÍ, Editorial Anagrama 2020, ISBN 978-84-339-9904-7

La princesse au petit moi (4)de Jean-Christophe Rufin

C ce soir on Twitter: "⏰ A 22h50, retrouvez-nous sur le plateau de  #CCeSoir. 📌 Notre invité de ce soir : Jean-Christophe Rufin, membre de  l'Académie française, médecin, diplomate, auteur de "La

Jean-Christophe Rufin est né à Bourges en 1952:  c’est un médecin spécialiste en Neurologie, mais aussi historien, globe trotter, diplômé de l’Institut d’Études Politiques de Paris, et diplomate. Il fut élu en 2008 à l’Académie Française au fauteuil de Henri Troyat,  devenant ainsi, le plus jeune membre. Il détient plusieurs prix littéraires dont le Goncourt 2001 pour son roman Rouge Brésil

Il possède déjà une vaste bibliographie, dont une série avec un personnage haut en couleur, le consul français d’origine roumaine, Aurel Timescu, rentré sur le tard aux Affaires Etrangères (et par piston, forcément), qui mène une vie d’électron libre en provoquant le rejet unanime de ses supérieurs car il se mêle de tout sauf de son travail qu’il a en horreur. De plus, ce personnage singulier n’est pas beau physiquement; mais surtout il est sapé comme l’as de pique. Il a gardé un look élimé datant des années communistes roumaines.

La princesse au petit moi (2021) est le quatrième tome des aventures du consul Timescu. Cette fois il partira dans un endroit inventé de toutes pièces par son père littéraire, la Principauté de Starkenbach au coeur des Alpes, un petit paradis fiscal où règne la princesse Hilda depuis des années, princesse qui s’est évanouie dans la nature.

C’est son mari, le prince consort Rupert, d’origine française qui va contacter Aurel suite à la recommandation d’un ancien ambassadeur français ayant eu à faire à lui au Mozambique. Car si Aurel Timescu est archi nul pour le Quai d’Orsay, il adore mener des enquêtes pour son compte, et en général il y arrive moyennant pas mal de bouteilles de Tokay bien frais et un piano pour se délier les neurones en réfléchissant au cas.

Aurel va hésiter, car il est sur le point d’être nommé quelque part, au fin fond d’un territoire là où personne ne veut y aller. Mais une intervention du prince fera qu’il pourra se rendre à la Principauté quelque temps afin de résoudre cette disparition, pour le moment ignorée de tous sauf du mari et de la secrétaire personnelle de la princesse.

Voilà, le mot est lâché. La secrétaire personnelle de la princesse est un personnage encore plus haut en couleur que l’ami Timescu. Il fallait y penser pour raviver la curiosité du lecteur et c’est réussi. La jeune femme en question s’appelle Shayna, elle est d’origine syrienne, a été torturée, s’entend à merveille avec la princesse pour laquelle elle éprouve une fidélité absolue, elle possède plusieurs cordes à son arc que le lecteur va découvrir au fil du récit. Elle n’a peur de rien et elle va droit au but, elle a un physique impressionnant. Le pauvre Aurel Timescu sera fulminé par les flèches de Cupidon et deviendra par moments tellement ridicule. La paire s’entend bien, travaille bien ensemble et Shayna est encore plus drôle que lui car beaucoup plus déterminée.

L’enquête avancera, elle sera compliquée par moments mais tout sera dûment expliqué; pendant l’enquête Aurel aura joué beaucoup du piano et éclusé quelques caisses de Tokay. L’aventure aura peut-être un happy end inattendu avec une suite à Obock (Djibouti) si toute fois Timescu accepte la nomination du Quai d’Orsay car maintenant il est riche grâce à la générosité des Princes de Starkenbach.

Autres livres de l’auteur : Sept histoires qui reviennent de loin, Le suspendu de Conakry, Les deux femmes du Consul, Le flambeur de la Caspienne.

LA PRINCESSE, Flammarion 2021, ISBN 9-78-2-0802-3804-7

Ya nadie llora por mí de Sergio Ramírez

Sergio Ramírez es un abogado, hombre político, periodista y escritor nicaragüense (Masatepe 1942) que posee también la nacionalidad española. El escritor tomó parte activa en la revolución sandinista y actualmente vive en el exilio. En 2017 se le concedió el Premio Cervantes, siendo el primer centroamericano en obtenerlo.

Sergio Ramírez hace parte de la generación de escritores latinoamericanos que surgió después del boom.

Su narrativa se basa entre Historia y ficción. Quise leerle su novela Margarita, está linda la mar, ganadora del Premio Alfaguara 1998 y del Premio José María Arguedas, una novela basada en hechos reales, pero que no pude terminar por encontrarla caótica, barroca, hermética.

Ya nadie llora por mí (2017) es una secuela de El cielo llora por mí (2008), una lectura que me gustó mucho por la perfecta mezcla de geopolítica nicaragüense y de novela policial. El autor ha sabido dar vida a sus personajes que resultan entrañables : el inspector Dolores Morales, su asistenta Doña Sofía, su amante la volcánica Fanny, y su ex-compañero de armas Lord Dixon, baleado en el ejercicio de sus funciones. Más todo el coro de personajes secundarios que tienen profundidad y resultan creíbles.

Actualmente el inspector Morales ha sido despedido de la Policía Nacional, por entrometido en asuntos de corrupción que involucran a demasiada gente, especialmente a gente que está en el poder. Se gana a penas la vida como detective privado, esencialmente con casos de adulterio. Sigue secundado por la sagaz Doña Sofía, antigua señora del aseo de la ex comisaría de Morales, pero a esta señora no se le escapa ningún detalle ni deducción, además que es bastante perita con el uso de Internet. La fogosa Fanny fue abandonada por su marido y sigue siendo la amante de Morales aunque debe enfrentar problemas serios.

En este tomo, un personaje de clase media, Miguel Soto, que se ha enriquecido y ennoblecido gracias a un matrimonio de alcurnia, maneja negocios en todos lados, con una situación personal bastante turbia, pero que no afecta en nada su modo de vida ni sus relaciones dentro o fuera de Nicaragua. Miguel Soto buscará a Morales para dar con el paradero de su hijastra, una muchacha joven que se ha esfumado. La chica es hija de su esposa en primeras nupcias.

Busca a Dolores Morales porque es un personaje tan insignificante en el paisaje managüense y Miguel Soto no quisiera que escarben en el estiércol de su privacidad. Soto le dará una gruesa suma de dólares para que la búsqueda se haga de la manera más discreta posible.

El detective Morales irá de asombro en asombro y su terquedad lo pondrá en mil peligros. Aparece a lo largo del texto, su finado ex compañero de armas y amigo, Lord Dixon, que actúa como la conciencia de Morales, con un monólogo interior que le prodiga consejos y observaciones enjundiosas.

La geopolítica local está siempre presente, pero tan bien amañada que hay que leer entre las líneas para sacarla a lucir; la novela se lee como una buena novela policial, entretenida, ágil, con diálogos divertidos.

Aunque el final es desolador, porque aquí triunfa la corrupción de la manera más descarada que se puede imaginar. Triste realidad para un país en situación difícil.

Otros libros reseñados : El cielo llora por mí, Tongolele no sabía bailar.

YA NADIE LLORA, Alfaguara 2017, ISBN 978-84-204-2735-5

fragments vénitiens de Martine et Philippe Delerm

Martine et Philippe Delerm

fragments vénitiens (comme cela, en minuscule) est un joli livre comportant des images de l’agonisante Venise, des images prises par Madame Delerm et quelques textes courts, en adéquation avec les images commentées par son mari écrivain, amoureux de Venise. Les photos regorgent de couleurs assez chaudes, évocatrices de l’Italie, notamment les ocres chauffés par le soleil contrastant avec le reflet métallique des eaux stagnantes de la lagune.

Je regrette que les images montrent quasi en exclusivité l’agonie de Venise avec des murs lépreux, des briques dénudées, des bois pourrissants, des peintures délavées par le temps et les injuries de tout ordre, la rouille partout, avancée, envahissante, claironnante d’une mort avancée. D’autres clichés restent dans un flou artistique et l’oeil ne sait pas trop dans quelle catégorie les classer.

Alors que l’on sait et l’on voit Venise se déliter, il restent encore tellement de vestiges de beauté, tellement de jolis détails, même si largement photographiés, alors que pour tout amoureux de Venise, le plus grand salon à ciel ouvert d’Europe, c’est chaque fois, un plaisir renouvelé à regarder.

Les brefs textes de Monsieur Delerm sont adéquats, s’attachant à des détails pour lui importants, mais somme toute, assez universels. On sent sa fascination pour la lagune et l’on constate que peut de choses lui échappent. Cet amour déclaré va jusqu’au souhait d’y mourir, vœu suprême d’amour inconditionnel.

FRAGMENTS VÉNITIENS, Seuil 2021, ISBN 978-2-02-147899-0

La doublure de Meg Wolitzer

Meg Wolitzer on 'The Wife,' the Oscars and What's Next | Time

Meg Wolitzer est une écrivaine nord-américaine (New York 1959); je l’ai découverte avec son livre La Position (2005) , une vrai lecture vintage que j’ai beaucoup aimé par la franchise avec laquelle elle aborde des sujets épineux, en dehors de cette fausse pudibonderie anglo-saxonne et dans une grande intelligence de points de vue.

La doublure (The wife 2003) est encore une lecture vintage épatante, intelligente, pleine d’humour assez caustique où l’écrivaine, encore une fois, surprend par son « franc écrire ». Je crois que je l’ai aimé davantage que La position. Dans ces conditions, la lecture d’un troisième livre de Meg Wolitzer s’impose à moi.

Un film avec un titre éponyme a été tourné en 2017 par Björn Runge, avec Glenn Close dans le rôle phare, rôle qui lui a valu un Golden Globe et une nomination aux Oscars.

Cette fois l’écrivaine narre et analyse la vie conjugale de Joanna et Joe Castleman à travers 40 années de vie commune.

Ils se sont connus alors que Joanna était en première année universitaire à Smith University et Joe était son professeur. Joe, jeune marié, venait d’avoir un premier enfant et son couple connaissait déjà une érosion, particulièrement sexuelle puisque la jeune mère refusait tout rapport sexuel. Joanna et Joe vont avoir une affaire, ce qui constitue une situation indéfendable au sein d’un campus universitaire. De ce fait Joe devra abandonner son poste et le couple ira s’installer chichement dans un appartement à New York. Ils vont tirer le diable par la queue un long moment et Joe va épouser Joanna après un divorce mouvementé.

Puis petit à petit, Joe deviendra écrivain, un écrivain connu puis plusieurs fois primé, adulé, courtisé, recherché. Quant à Joanna, elle devra renoncer à son job pour élever leurs trois enfants et se consacrer à sa maison et son mari.

A 64 ans Joanna décide de quitter son mari. Les enfants mènent leur vie, Joe a atteint le sommet de la reconnaissance en obtenant le prix de Stockholm, un prix bien doté, juste en dessous du Nobel (transformé en Nobel dans le film); leur couple a connu des hauts et des bas et Joanna a dû supporter la constante tromperie de la part de Joe qui a la voie facile avec ses étudiantes.

Joanna sent qu’elle ne peut plus assumer un rôle tenu pendant des années dans l’ombre et alors qu’ils se retrouvent en Europe pour la cérémonie, elle décide qu’elle partira et ce sera le point culminant du roman avec plusieurs surprises bien ménagées.

Très bon roman, dense à souhait.

Autre livre commenté : La PositionLa persuasion des femmes, Les intéressants .

LA DOUBLURE, Éditions rue Fromentin 2016 (MW 2003), ISBN 978-2-91954744-9

Rey Blanco de Juan Gómez-Jurado

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Juan Gómez-Jurado es un escritor y presentador de TV español (Madrid 1977) con una formación en periodismo. Es muy conocido por varios thrillers, pero Reina Roja lo ha llevado al estrellato y a la cumbre de las ventas : más de 20 millones de libros vendidos, más de 50 reediciones y el libro más leído en España en los años 2020-21.

Reina Roja (2018) es el primer tomo de una trilogía que sigue con Loba Negra (2019) y culmina con éste tomo. No es imposible que haya una continuación porque el final del libro es abierto con un renacimiento de Jon tel el ave fénix. El lectorado se ha encariñado con los 2 investigadores más atípicos del género policial : la enigmática(antipática) Antonia Scott y su ángel guardián, el gordito (perdón !) inspector Jon Gutiérrez.

Rey Blanco (2020) es el tercer tomo de esta trilogía de thrillers con estos 2 investigadores muy originales. Y este tomo parte con mucha violencia : el secuestro del inspector Gutiérrez y su liberación en condiciones especiales. Muchas dudas de la trama se van a esclarecer en este tomo y la verdad es que la maldad ha llegado al seno mismo del equipo Reina Roja.

El que lleva la batuta en este tomo es el Señor White, alias Rey Blanco, un sicópata-megalómano que quiere dominar el mundo y neutralizar a Antonia y sus super poderes intelectuales. White se ayuda de un personaje que tuvo perfil muy bajo en el tomo anterior, pero que ahora sale a la luz con lo cual se entienden muchas cosas.

Para poder implicarse en esta caza al hombre, Antonia y Jon tendrán que poner sus familias a resguardo: el hijo con la abuela de Antonia y la amatxo o mamá de Jon.

La cacería será implacable, habrán sucesos terribles en el seno mismo del equipo, con repercusiones y soluciones extremas, pero la pareja-dispareja sigue firme. Antonia poco a poco emerge a la vida y se humaniza un poco.

Los diálogos son ágiles, las frases cortas y otra vez es pura acción en modo Turbo. Y el encanto opera una vez más aunque esta vez el conjunto me pareció algo tirado por los pelos. Una lectura deliciosa para el entretenimiento, un solaz que ayuda a pasar las tristes contingencias del momento.

Otros libros del autor : Reina Roja, Loba Negra. Todo arde .

REY BLANCO, Penguin Random House 2020, ISBN 978-84-666-6854-5

La belle histoire des Maths de Michel Rousselet

Michel Rousselet

Michel Rousselet est un ancien professeur de Mathématiques avec une trentaine de publications sur les mathématiques pures o sur des applications.

C’est un livre lourd, impressionnant, qui inspire le respect par la qualité de sa reliure et son contenu. Je le feuillette et je découvre à chaque tour de page un thème distinct magnifiquement illustré. Très beau livre !

Les maths remontent à loin, au quatrième millénaire avant notre ère. Les premiers calculs de cette histoire se lisent aisément, mais arrivé au calcul de surface égyptien, rien ne va plus, je lis : « la somme des aires d’un carré de coté 1 et de coté 3/4 fait 1.(1/2).(1/16) » …Enfin non, cela fait 25/16. Bon, le calcul final est juste ; la traduction des hiéroglyphes serait elle imparfaite ?

Puis je découvre une figure chinoise datée de l’an 263 qui est une démonstration générale évidente du théorème de Pythagore (attribué à Pythagore, -550 avant JC, mais démontré par Euclide, -300 avant JC) . C’est plus tardif que Euclide, mais quand même bravo pour cette démonstration !

Et je dois rectifier ce que je croyais savoir…J’avais lu que le pape Gerbert serait allé clandestinement étudier les maths en Egypte ; et bien non, il a tout simplement fréquenté les bibliothèques des écoles monastiques de Catalogne (an 967) qui disposaient de traductions de manuscrits grecs en arabe qui ont eux-mêmes été traduits de l’arabe en latin. Et le mot « algèbre » provient de l’expression arabe « al-Jabr ».

Je croyais que l’on devait à Leibniz l’invention du quaternion.. et bien non, c’est dû à Hamilton.

Un livre qui honore toute belle bibliothèque, et dont le contenu est utile à tous ceux qui s’intéressent aux maths. En outre, le livre est facilement abordable car constitué d’autant de doubles pages que d’articles indépendants qui permettent, via le sommaire, de trouver la trace de la question que l’on se pose.

Souhaitons que dans une prochaine édition, on saura nous dire l’histoire des thèmes d’actualité comme les algorithmes de l’Intelligence artificielle, ceux du calcul des ordinateurs quantiques, etc…

La belle histoire des maths

LA BELLE HISTOIRE…, De Boeck-ADAPT-SNES Éditions 2021, ISBN 978-2-35656-074-2

Cumpleaños de Cesar Aira

César Aira, Prix Formentor 2021 - Zenda

César Aira es un escritor argentino (Coronel Pringles 1949) , traductor  del inglés y del francés; especialista de la novela corta, autor de cuentos, ensayos y obras de teatro. Lleva publicadas más de 100 novelas que él denomina « novelitas » por lo escuetas, con un promedio de 2 a 3 novelas cortas por año y al parecer es un récord de todos los tiempos . El autor quisiera organizar su obra en una Enciclopedia, un tomo general que las contenga todas (como Balzac y su Condición Humana?).

Cesar Aira es uno de los escritores argentinos más admirados en el mundo.

Aira es un escritor muy peculiar al estilo inimitable; a menudo participa como personaje en sus relatos así como Coronel Pringles, su ciudad de nacimiento. En sus escritos Cesar Aira reflexiona sobre su vida reflejando sus percepciones más personales; la muerte es un tópico relevante en su obra.

Aira tiene fama de ser un escritor para lectores avezados, pero su amigo y colega Ricardo Strafacce dice…es fácil entrar en la obra de Cesar Aira si uno se libera de prejuicios. Los que no suelen leer literatura creen que en los libros, en general, van a encontrar algo « importante ». Los que leen con frecuencia suponen que la literatura es intensa y debe remitir a otras áreas : a la filosofía, a la historia, a la sociología, al psicoanálisis. Si uno prescinde de esos dos prejuicios, que en realidad son el mismo, está listo para disfrutar de Aira, de entrar en sus cuentos de hadas dadaístas, de vanguardia. Hay que leerlo con inocencia y felicidad, como cuando éramos chicos.

Con un balance a sus 50 años Aira dice haber malgastado parte de su vida...todo ese pasado remoto está confundido en una mezcla inextricable de olvido e invención del que asoman al azar fragmentos sueltos…trato de recordarme pensando en la luna

Cumpleaños (2001) no es una lectura que me haya deslumbrado; encontré que el mensaje estaba demasiado elíptico y enrollado para interesarme o dejarme alguna enseñanza; además encontré que había exceso de digresiones poco claras y la cita sobre los ciclos lunares me dejó de hielo. Pero destaco la absoluta belleza de la prosa.

In fine, este libro es algo especial y difiere dentro de la bibliografía del escritor.

El protagonista del libro podría ser perfectamente el alter ego del autor aunque éste se revela muy poco y casi siempre por elipsis. Las preocupaciones profundas del narrador deben ser las suyas : la muerte y el miedo a la muerte, la escritura, la vocación de escritor, el tiempo que pasa.

En un artículo publicado en España en el 2002 en el diario La Nación, Diego Doncel escribía…Cumpleaños acierta también ahora con ser de nuevo un libro sabio en sus inexactitudes, vigoroso en su levedad y hasta dotado de un fino humor en su seriedad. Un libro que logra traducir, tal como Aira pretende, lo que ignora o lo que sabe para entender por qué ha vivido. pues como él mismo dice « lo veo todo como una ilusión, un simulacro hecho de palabras ».

Otros libros reseñados : Un episodio en la vida del pintor viajero, Le magicien, Lugones . Fulgentius .

CUMPLEAÑOS, Debolsillo 2006 (CA 2001), ISBN 84-9793-970-0

Traverser la nuit d’Hervé Le Corre

Traverser la nuit" de Hervé Le Corre

Hervé Le Corre est un enseignant et écrivain français (Bordeaux 1956), qui s’est documenté sur la PJ pour écrire ses romans.

Je l’ai découvert avec le sublime Après la guerre (2014). C’est un auteur qui évite la complaisance, un auteur qui pense que les monstres humains n’existent pas, mais des actes peuvent être monstrueux faits par des humains et il ne faut pas leur donner la parole pour se disculper.

Traverser la nuit (2021) est son dernier livre, un roman contemporain dans un décor bien précis et la violence physique et psychologique très présentes, notamment cette violence si primaire faite aux femmes.

C’est un roman noir de noir dans un Bordeaux sous une pluie incessante comme si la ville pleurait ses excès. Nous avons trois personnages principaux : le commandant Jourdan, un flic taciturne, perdu dans ses pensées, communiquant mal avec les siens et ses collègues, très désabusé et qui ne supporte plus la violence dans la pratique de son métier.

Puis nous avons le tueur en série conditionné par un drame familial sordide, immonde duquel il essaye de se libérer en tuant, en recherchant une expiation à ses péchés qu’il sait d’une ignominie sans nom; alors il se venge.

L’autre personnage est Louise, une ancienne droguée, prostituée et paumée, raccrochée à la vie grâce à son fils Samir, qu’elle appelle Sam pour rendre ce prénom plus neutre, une femme battue par son compagnon.

Tous ces personnages flottent dans le cours de cette vie qui n’est pas tranquille, loin s’en faut, entourés de cette noirceur du monde alentour : violence, incommunication, précarité sociale, sexe sans amour, blessures diverses…

Un roman dont la lecture m’a décontenancé. Trop noir, c’est trop de noir.

Autre livre de l’auteur : Après la guerre.

TRAVERSER LA NUIT, Rivages / Noir, ISBN 978-2-7436- 65174-9Cette entrée a été publiée le décembre 16, 2021 dans Polar / PolicialRoman / Novelaroman Noir, et est taguée littérature françaisepolarroman.