Le cas Fitzgerald de John Grisham

消失的費茲傑羅:稀有書市探密| 黃怡/ 時間的秘密| 獨立評論

John Grisham est un écrivain nord-américain (Arkansas 1955), auteur de romans et polars très axés sur l’aspect judiciaire car l’auteur est licencié en droit et a travaillé une dizaine d’années dans un cabinet d’avocats. Bon nombre de ses roman ont été portés à l’écran.

Je crois avoir lu pas mal de ses livres, toujours appréciés, mais c’était à une époque où je ne faisais pas de fiches de lecture et je suis incapable d’en reparler.

Le cas Fitzgerald (Camino Island 2017) a été une lecture épatante, rafraichissante et , cerise sur le gâteau, elle se passe dans le milieu des livres. C’est une histoire musclée autour d’un casse : le vol de plusieurs exemplaires de manuscrits de Scott Fitzgerald, d’une valeur de plusieurs millions de dollars, des documents d’une valeur immense pour des collectionneurs.

Ce casse a été soigneusement préparé par 5 malfrats au sein de la Bibliothèque Ferguson de la prestigieuse Université de Princeton aux USA. Certains de ces malfrats ne sont pas à leur coup d’essai. Et le commerce de livres volés est un secteur qui marche bien, malgré les risques encourus.

Le meilleur libraire des USA, tenant boutique sur l’île de Camino, en Floride, est rapidement suspecté. Il sera surveillé via une jeune auteure qui possède un bungalow sur l’île, hérité de sa grand mère. C’est le FBI qui va la contacter, lui promettant une énorme somme d’argent si elle aide dans l’investigation du cas (ici, il faut souligner le surendettement des étudiants universitaires aux EEUU dont les parents ne peuvent pas payer les frais universitaires).

Il va suivre une chasse aux manuscrits d’anthologie, digne d’un film.

Le roman possède un tempo excellent dans la première partie, puis j’ai ressenti quelques longueurs qui vont disparaitre vers la fin. Et cette fin je l’ai trouvé bien cynique, voire amorale. C’est le FBI qui avait surnommé ce casse « Le cas Fitzgerald ».

Autre livre commenté (anglais) : The Racketeer(Le Manipulateur)

LA CAS FITZGERALD, Le Livre de Poche 35386, 2019 (JG 2017), ISBN 978-2-253-25987-9

Juegos de niñas de José María Conget

Noticias breves | Andalán.es

José María Conget es un escritor español (Zaragoza 1948), licenciado en Filología Moderna. Se desempeñó en labores culturales en el Instituto Cervantes de Paris entre 2001-2003. En 2007 recibió el Premio de las Letras aragonesas por el conjunto de su obra.

Le leí La mujer que vigila los Vermeer (2013) un libro bien escrito y coherente con 9 relatos cortos, muchos de los cuales hablan sobre escritores y literatura en general, son relatos bien hilvanados y entretenidos que corresponden exactamente a la definición (infra) del contenido de sus escritos.

Su producción literaria se caracteriza por un autobiografismo, una sentimentalidad, bastante humor, una mirada distanciada sobre la época y una constante referencia a Zaragoza.

Juegos de niñas (2020) contiene 12 relatos sobre temas variopintos : la soledad, las rupturas sentimentales, el veraneo en familia con las mil anécdotas que surgen, el cura de pueblo que defiende la moralidad (mi preferido), historias de escritores (muy sabrosas), los lazos familiares, la rehabilitación en piscina y…cosas de niñas que es el último relato donde el autor da vida de manera verosímil y divertida a una historia de niñas entre 7 y 12 años, historias llenas de anécdotas tan típicas y crueles de esa edad.

Los temas son muy buenos, pertinentes, el léxico es de calidad con excelso vocabulario, pero la lectura se hace difícil por el estilo algo pesado del autor, casi sin párrafos, un eterno monólogo interior que adormece, anestesia y hace difícil hacer una síntesis de lectura. Es un libro sin ningún diálogo que se hace denso.

Otro libro reseñado : La mujer que vigila los Vermeer.

JUEGOS DE NIÑAS, Editorial PRE-TEXTOS 2020, ISBN 978-84-18178-36-8

Betty de Tiffany McDaniel

Tiffany McDaniel est une écrivaine nordaméricaine (Ohio 1985), poétesse, romancière et artiste visuelle.

Betty (2020) a reçu le Prix du roman FNAC et le Prix America 2020 de la même année; le livre a connu une publication simultanée entre la France et les EEUU; ce livre de 700 pages est une biographie romancée de la mère de l’auteure, Betty Carpenter, avec un récit ancré entre les années 1961-1973 dans une bourgade fictive du sud de l’Ohio appelée ici Breathed. Ce roman, Tiffany McDaniel l’avait déjà écrit vers ses 17-18 ans, mais il avait été refusé par les éditeurs qui le considéraient trop personnel, trop cru, trop féminin.

Le livre se lit très bien, c’est une vraie saga dotée d’un souffle dévastateur, un conte avec l’histoire tragique d’une famille nord-américaine mixte (le récit est en partie fictionnel)), entre les racines cherokees du père, Landon Carpenter, et d’une mère blanche, Arka Clark. Le couple eut 6 enfants dont Betty est la quatrième, la préférée du père, sa « petite indienne ». En 1961 Betty a 7 ans.

Betty s’est toujours sentie à part, différente par rapport aux autres enfants, elle a vécu sans amies, en marginale car se sentant rejetée par les autres en raison de la teinte de sa peau, mais aussi par l’effet produit par sa famille quelque peu excentrique au vu de la communauté.

Car les Carpenters sont singuliers. Ils ont vécu des drames internes, plusieurs enfants sont morts dans cette famille, parfois de façon tragique. Les parents sont spéciaux. Landon Carpenter est très attaché aux legs ancestraux de sa tribu, les Cherokees chassés de l’Oklahoma, christianisés et intégrés de force; c’est un homme bon, sans métier mais subvenant à la famille par ses dons manuels; il a un grand sens de l’honneur. Il vit dans et avec la nature, qu’il respecte, qu’il connait : il sait parler aux éléments, aux nuages, aux arbres, aux animaux. Il est si heureux de constater que Betty s’intéresse à tout ceci, qu’elle retient, qu’elle veut apprendre. Il va raconter à Betty que ses parents ont déclaré être des hollandais bruns afin d’échapper à l’inclusion de force dans une réserve indienne.

La mère, Arka, est franchement perturbée. Elle a été abusée sexuellement jusqu’à son départ du domicile parental. Arka est une mère chaotique, névrosée, visiblement très perturbée. Elle se désintéresse des enfants en général et de Betty en particulier. Betty qui va grandir aidée par ses soeurs ainées , ses frères, mais surtout par ce père tellement solaire pour elle. L’église pour cette famille, c’est la Nature et ceci grâce au père.

La fratrie à l’origine était composée de 4 garçons et 4 filles dont Betty qui est l’avant dernier enfant, la plus jeune des filles. Elle vit des choses très anormales au sein de sa famille et pour évacuer tous ces non-dits, ces traumas à répétition, pour échapper à cette histoire familiale malsaine, elle va écrire sur des feuilles et les enterrer au pied d’un arbre: c’est toute sa résilience face aux problèmes qu’elle ne comprend pas en profondeur. Toute la fratrie de Betty est particulière : l’ainé, Leland qui a un comportement aberrant, Fraya qui souffre en silence depuis des années, Flossie qui rêve de devenir une star, Trustin doué pour la peinture qui aura une fin dramatique, et Lint le petit dernier, un enfant autiste.

C’est un livre qui arrive en pleine mouvance du MeToo, et l’auteure a dit que ce mouvement a probablement permis l’éclosion d’un roman comme Betty, un livre dans la lignée d’une dénonciation de faits graves, aberrants et qui, dans une prose souvent lyrique, va nous raconter des atrocités; et ce livre va nous servir un portrait générationnel aux relents de racisme, de pauvreté et d’abus sexuels au sein d’une famille.

La violence dans ce roman est contre-balancée par la figure de ce père solaire qui sait communiquer avec le cosmos, mais qui vit enfermé dans une bulle et ne voit pas les souffrances de sa femme (souffrances de niveau psychiatrique), ni celles de sa fille ainée. L’intense communion entre ce père et Betty ne permet pas au père de « sentir » le mal-être de Betty, cette petite fille qui va écrire sur ces horreurs mais qui gardera le silence devant ce qu’elle a vu. L’axe du livre est le rapport fort de Betty avec son père.

Une lecture difficile mais nécessaire, une lecture dérangeante.

Je pense que ce livre ne deviendra pas un futur « classique » comme prôné à cause du sujet traité ; et ce qui m’a interpellé c’est l’attitude du père qui est si connecté à la Nature et si aveugle sur les siens.

BETTY, Gallmeister 2020, ISBN 978-2-35178-245-3

Tierra de mujeres de María Sánchez

María Sánchez.- "Tierra de mujeres" (Seix Barral) - SEÑALES PARA CRUZAR UN  LABERINTO por José Luis Rico

María Sánchez es veterinaria de campo, nieta e hija de veterinarios, al mismo tiempo que una escritora, poeta y feminista española (Córdoba 1989).

Tierra de mujeres (2019) es un título muy bonito para un ensayo sobre la despoblación y el olvido de los pueblos, la sobre explotación de recursos naturales, el incumplimiento de políticas ambientales, y por supuesto, las condiciones laborales femeninas en el campo que ella conoce por herencia y por su trabajo.

El libro ha tenido gran éxito en España y va por la sexta edición, lo que constituye un exitazo para un ensayo sobre el campo. La autora tiene también un interesante y sobrio blog que se puede consultar poniendo blog-maría sánchez. La tierna foto de la portada del libro data de 1939 en Megève, es de Odette Gomis, hija del fotógrafo catalán Joaquim Gomis, foto tomada durante el exilio de la SGM.

Este ensayo es bastante literario, escrito por una científica; tiene sabor a auténtico y cuenta generalidades.

En la primera parte tenemos un alegato por un feminismo, no aquel feminismo agresivo, sino uno que reivindica la presencia femenina en el mundo rural, un mundo hecho por y para los hombres.

Enseguida tenemos unas reseñas familiares de mujeres sobresalientes : una tatarabuela paterna, la abuela materna y la madre. Poco se sabe de la vida de cada una, pero la escritora intuye y rellena con lo que ha logrado saber.

El mundo del campo es rudo, hay que vivir con la luz del día y con las estaciones. Siempre hay trabajo. Se necesita anticipar.

María Sánchez escribe sobre un tema pertinente: el respeto de la naturaleza, algo tan primordial cuando se vive en el campo o se vive del campo. Y cada vez menos respetado por el afán de lucro. Los ejemplos son tan numerosos que se podrían llenar cartillas con ellos.

Me pregunto si la pandemia que nos agobia desde 2020 servirá de algo para frenar el menoscabo del campo y proteger ese elemento vital que es el agua.

La escritora se hace una pregunta página 67…Y si el medio rural es el gran olvidado ¿qué pasa con las mujeres que lo habitan? ¿a qué plano pasan? ¿cómo se las tiene en cuenta si en el lugar en que viven no se las contempla ni se las tiene en cuenta?

La respuesta es que las mujeres del medio rural son doblemente discriminadas. Doblemente olvidadas. Primero por su género, pero también por el lugar en el que residen y trabajan.

María Sánchez no menciona este nuevo movimiento que nació con la pandemia, denominado neorruralismo que sería la vuelta a lo rural de citadinos que huyen el confinamiento de las grandes urbes volviendo al campo. Pienso por ejemplo a Sergio del Molino, Yván Refila o Pilar Adón. Desafortunadamente creo que los citadinos no harán más que « contaminar » un poco más al campo porque lo ven como un refugio y no como un sustrato para vivir.

TIERRA DE MUJERES, Seix Barral 2019, ISBN 978-84-322-3468-2

Quand arrive la pénombre de Jaume Cabré

Jaume Cabré

Jaume Cabré est un philologue, scénariste et écrivain en catalan (Barcelone 1947). Les deux grands sujets dans l’oeuvre de Cabré sont le pouvoir et la condition humaine. Il a reçu plusieurs prix dont le Prix National de Littérature espagnol en 1992.

C’est un auteur de romans complexes qui m’a époustouflé avec Confiteor (2011), le roman total par excellence, qui a nécessité 8 années de travail, une grosse pépite littéraire, livre commenté en mai 2015. Aussi, j’ai lu et beaucoup apprécié L’Ombre de l’eunuque (1996), une réflexion sur la création artistique à la fin du franquisme.

Quand arrive la pénombre (2017) est le premier livre que je lui lis en français et je dois avouer que je n’ai pas reconnu le style de l’auteur, si posé et complexe. Ici c’est une succession de récits (13), en rapport et sans rapport les uns avec les autres, sur des sujets assez marginaux, avec des personnages principaux masculins et des femmes reléguées en toile de fond et pour des choses secondaires.

Il y a quelques histoires imbriquées, d’autres non. Parfois surgissait un personnage et je ne savais pas le situer dans le contexte. Des histoires assez décousues et beaucoup de thèmes délictuels.

J’ai été déçue, et à deux doigts d’abandonner la lecture, puis, au vu de l’admiration que m’ont inspiré les trois romans lus, j’ai persisté et arrivée, essoufflée, à la fin.

Les deux premières histoires m’ont intéressé beaucoup, écrites dans une prose plus que colloquiale (pouvant être grossière), où l’on sent de l’humour sous-jacent avec deux histoires bien menées. La première, Les hommes ne pleurent pas est l’histoire triste d’un adolescent abandonné dans un internat par un père qui ne viendra jamais le voir, un enfant qui sera abusé et qui ourdira une vengeance.

La deuxième histoire, Moyennant finances, est assez cocasse, celle d’un pâtre voleur de moutons qui sera découvert.

A partir de la troisième histoire, l’intérêt s’est complètement gâté pour moi. J’ai éprouvé de la difficulté à suivre des enchaînements en dents de scie et des sujets qui m’ont paru sans grand intérêt.

Première déception de lecture d’un auteur de prédilection.

Otros libros reseñados : Yo confieso, Las voces del Pamano, La sombre del eunuco, La telaraña, Consumidos por el fuego

QUAND ARRIVE…, Actes Sud 2020 (JC 2017), ISBN 978-2-330-13044-2

450 000 entrées / entradas

Bienfaits de la lecture, quels sont-ils ? Pourquoi et comment lire ?

En mars 2021, le blog totalise 450 000 entrés en 9 années d’existence. C’est le moment de faire un petit bilan et sortir quelques chiffres.

1017 livres ont été commentés depuis le début (décembre 2011), dont 121 en 2020 avec une moyenne de 10 par mois; dix c’est un pic, un effet collatéral de la pandémie sûrement, et je ne tiens pas a en faire plus, il faut que la lecture reste un plaisir sans aucune contrainte.

De quelle nationalité sont les auteurs des livres lus? (depuis le début). De 42 pays : les trois premiers sont la France, l’Espagne et le Chili pour l’année 2020. Un grand merci au passage à l’Institut Cervantes de Paris pour les prêts de livres et pour les conseils avisés de Rocío Alvarez qui m’a fait découvrir beaucoup d’auteurs.

Quels sont les livres les plus consultés du blog? En fait c’est le portail ou page de présentation, largement plus consultée qu’un livre en particulier. Ce portail affiche toujours les 5 derniers livres commentés; vous savez maintenant que mon blog est essentiellement bilingue et j’alterne sans défaillance un livre en français suivi d’un autre en espagnol (sauf quand il m’arrive de me tromper), et de quelques livres en anglais.

L’ordre des livres les plus consultés n’a pas changé depuis un bon moment : le plus consulté est toujours Le pays de la cannelle (2008) du colombien William Ospina qui narre la conquête de la rivière Amazone par l’un des frères de Francisco Pizarro; le récit se fait dans une langue incroyablement riche, dotée d’une quasi musicalité (ce livre fait partie d’une trilogie sur la Conquête, et au vu des entrées qu’il suscite dans le blog, il va falloir que je lise les deux autres tomes). En seconde et troisième position, deux grands auteurs mexicains, Aura (1962) de Carlos Fuentes et Le labyrinthe de la solitude (1950) d’Octavio Paz. Aura est un court roman, une histoire d’amour avec une étrange temporalité, considérée comme une oeuvre phare du Boom Latino-américain, une oeuvre riche ayant plusieurs niveaux de lecture. Le labyrinthe de la solitude est un essai sur la complexe identité mexicaine.

Les livres commentés en français gardent aussi la même position, mais le premier livre en français n’arrive qu’en dixième position parmi les 1017. Il s’agit de Les gens heureux lisent et boivent du café d’Agnès Martin-Lugand (2013); puis Le poids des secrets d’Aki Shimazaki, une écrivaine japonaise installée au Canada qui écrit ses livres directement en français, en cinq petits tomes parus entre 1999 et 2004. En troisième position, toujours l’excellent livre du suisse Jacques Chessex, L’Ogre (1973), un roman sur un père terrifiant.

Il est intéressant de constater que parmi les dix livres les plus lus, ce sont pour la plupart des classiques de la littérature hispano-américaine. Quand j’entame la lecture d’un classique, j’ai une pensée pour les étudiants qui pourraient être amenés à rechercher des informations sur un thème, ainsi, j’essaie d’être le plus didactique possible en donnant des définitions et des analyses pouvant être exploitées par le lectorat jeune.

Quant aux lecteurs du blog, ils émanent de 180 pays différents : la France fait le plus d’entrées, suivie des EEUU et du Mexique. Cet ordre n’a pas varié non plus. En regardant seuls les pays hispano-parlants, c’est le Mexique qui fait le plus d’entrées, suivi de l’Argentine et de l’Espagne.

Une citation de Jean Guéhenno pour la fin (du Carnet du vieil écrivain)…La vraie lecture commence quand on ne lit plus seulement pour se distraire et se fuir, mais pour se trouver.

Sobre el Ecoclub de lectura | Ecoclub de lectura

El blog ha llegado a las 450 000 entradas en marzo 2021 y como de costumbre, haremos un breve recuento cumulativo sobre este blog que ya tiene 9 años de existencia.

Se han leído 1017 libros de los cuales 121 en 2020, con un promedio de 10 por mes. Es un promedio alto y representa un « pic » probablemente ligado al encierro impuesto con el nefasto Covid.

¿De qué países y autores emanan principalmente los 1017 libros ? De 42 países : de Francia, España y Chile por no citar que los tres primeros. Agradezco al Instituto Cervantes de Paris todos los préstamos y en especial a Rocío Alvarez, su gentileza y provechosos consejos que me han hecho descubrir nuevos autores.

¿Cuáles son los 3 libros más consultados del blog? En realidad lo más consultado, y de lejos, es el portal que muestra los 5 últimos libros comentados, y que se renueva automáticamente con cada entrada. Ustedes habrán notado que el blog es bilingue francés/español con algunos billetes en inglés.

Curiosamente, el ranking de los 3 libros más consultados del blog no ha cambiado; sigue siendo El país de la canela (2008) del autor colombiano William Ospina, un libro magnífico sobre la epopeya que fue la conquista del río Amazonas por uno de los hermanos de Francisco Pizarro; este libro hace parte de una trilogía y creo que me debo de leer los otros dos. Enseguida vienen dos autores mexicanos de primer orden: Carlos Fuentes con Aura (1962) y Octavio Paz (1950) con El laberinto de la soledad, un apabullante y complejo ensayo sobre la identidad mexicana. Aura es una novela corta, un libro faro del Boom Latinoamericano sobre un amor sublimado con una temporalidad desconcertante.

Los libros reseñados en francés mantienen también el mismo orden y son los mismos. El primero es La gente feliz lee y bebe café de Agnes Martin-Lugand (2013), una novela que tuvo gran éxito en Francia, luego El quinteto de Nagasaki, una pentalogía publicada entre 1999 y 2004 de una escritora japonesa radicada en Canadá que escribe directamente en francés y El Ogro (1973) del escritor suizo Jacques Chessex, una historia familiar muy fuerte.

Cuando se mira la lista de los diez libros más consultados, salta a la vista que la gran mayoría son en español y clásicos de la literatura. Por esa razón, a los clásicos les doy una presentación pedagógica y clara para que sea provechosa para los estudiantes.

¿De dónde provienen los lectores del blog? De 180 países diferentes : la France en primer lugar, seguida de EEUU y de Mexico. Si miramos sólo los países hispano-hablantes, tenemos Mexico, seguido de Argentina y de España.

Para terminar, una cita de José Luis Borges…La lectura debe ser una de las formas de la felicidad y no se puede obligar a nadie a ser feliz.

Casas y tumbas de Bernardo Atxaga

Bernardo Atxaga presenta la novela 'Casas y tumbas' en Página Dos

Bernardo Atxaga es el pseudónimo literario de José Irazu Garmendia (Asteasu 1951), un escritor español de cuentos, novelas, ensayos, teatro y poemas publicados en euskera, traducidos al castellano. Es licenciado en Economía y Filosofía y Letras. Hace parte de la Real Academia de la Lengua Vasca desde 2006, dedicándose exclusivamente a la literatura desde 1980. Fue galardonado con el Premio Nacional de las Letras Españolas en 2019.

Le leí si obra más conocida, Obabakoak (1988), un libro híbrido entre novela y antología de cuentos que ganó el Premio Nacional de Narrativa 1989 más dos otros premios (Euskadi y Premio de la Crítica). Personalmente, no pude terminar el libro; son relatos ambientados en Baba (pueblo vasco?) sin nexo ni interés para mi, libro que además no me dejó ningún recuerdo.

Casas y tumbas (2020) se lee bien porque la prosa es de calidad aunque por momentos me despisté con las historias paralelas incluídas en el relato (el reality show con la mujer obesa, el viaje a Texas, el delirio de Luis, que aportaban poco a la trama fuera de cierto volumen a la prosa), aunque existe una ilación tirada por los pelos. Al final del libro hay un epílogo con algunas palabras claves, en orden alfabético donde se pueden extraer algunas explicaciones; la explicación más clara es la obsesión del autor por los jabalíes y la naturaleza en general. El tema que ilumina el libro es la amistad.

El título Casas y tumbas no queda claramente explicado aunque hay casas y tumbas en las 6 historias de la novela. Según el autor, este libro tuvo otros títulos posibles : Hilos de agua entre las piedras (qué poético!), o El soldado que llamó cabrón a Franco, o Fusilamiento de una urraca.

Partimos en el relato en el pueblo de Ugarte. Sale muy bien descrita esa realidad tan española de « pueblo« , ese terruño que se lleva en la sangre por generaciones aunque la gente haya salido a bogar por el ancho mundo. Ah, el pueblo español, fuera del cual todos son forasteros. En Ugarte tenemos varios personajes interesantes. Los más importantes serán los mellizos Luis y Martin, hijos de Julián y Marta que trabaja como cocinera en la panadería de Miguel. Llega al pueblo Elías, adolescente como los mellizos, hijo de una hermana viuda de Miguel. Elías sufrió un choque psicológico que lo dejó mudo. Se acercará mucho a los gemelos, pero nadie lo podrá sacar del mutismo hasta que surge el episodio del jabalí.

La segunda parte retrocede en el tiempo y reconocemos a dos empleados de la panadería de Miguel : Eliseo y Donato durante el tiempo de la mili en El Pardo, con las peripecias de un cuartel y la historia preciosa de una cría de urraca que adiestrarán hasta que el ave diga Paca que es el nombre de la amante de Eliseo. En tela de fondo está la amistad entrañable entre cuatro amigos que se ayudan y sostienen durante la ardua vida de cuartel.

El tercer capítulo introduce al francés Antoine, ingeniero químico que trabaja en el pueblo prospectando una mina de plata y alborotando el paisaje. Tiene problemas de sabotaje en la mina y le matan a uno de sus amados perros que le son tan fieles. El gabacho Antoine jura venganza porque el que mató a su perro es Eliseo. Para llegar a sus fines urde un asesinato y casi le va bien. Este episodio es divertido o tragicómico, si se quiere

En el capítulo siguiente tenemos a uno de los mellizos, Luis, ahora hombre adulto y profesor de gimnasia que tendrá un grave accidente de la ruta del cual se salvará por milagro. Durante su estadía en el hospital presencia en la TV el reality show donde una mujer obesa de 207 kilos es invitada a adelgazar, con premios y con la exigencia morbosa de los organizadores de darse en espectáculo…Horrible.

Luego surge la historia de Martin, el otro gemelo que estudió Filosofía y es un comunacho irredento que solo vive para sus reuniones y denuncias permanentes a la decadente sociedad moderna. Su única hija casi morirá por mala atención médica en un caso evidente de peritonitis apendicular. En el hospital , Martin conocerá a los padres de un chico que morirá de leucemia si no puede ser salvado en Texas, USA. En Texas reaparece Elías, siempre conectado con Ugarte y los mellizos aunque trabaja y reside en Texas; así ayudará a los padres del chico con leucemia con los trámites.

Hay también en el libro constantes reminiscencias al deporte, a la fauna, a la naturaleza rural con las 6 historias cruzadas de los protagonistas que nos pasearán por varias décadas de la historia española reciente (1970-2017).

A propósito de esta novela, dijo el autor…Quizás fantaseo un poco con mi propia vida, quizás sea una señal de vejez. Empecé con Obabakoak y cierro con Casas y tumbas. Para mi es un libro especial en el que yo he tratado de ir por el centro de mi propio mundo. Me encantaría que quedase como una especie de final.

Una lectura que me deja algo dubitativa, no la pude apreciar totalmente.

CASAS Y TUMBAS, Alfaguara 2020, ISBN 978-84-204-1937-4

La face nord du coeur de Dolores Redondo

ENCUENTRO CON DOLORES REDONDO (LA CARA NORTE DEL CORAZÓN) | De lector a  lector

Dolores Redondo, avocate de profession, est l’auteure de la Trilogie du Baztan qui a connu un succès phénoménal. Les trois tomes ont été commentés dans ce blog, ainsi qu’un autre livre Tout cela je te le donnerai (2016). Ce dernier livre lui valut deux prix en 2016 (Planeta et Bancarella en Italie). Trois films ont été tournés avec chaque épisode de la trilogie, ils sont très bien mais les livres donnent beaucoup plus d’informations que les films; les images des films défilent trop vite; ces images montrent les paysages fabuleux de la montagne navarraise, le pays basque espagnol, une zone qui est tellement riche en légendes. Probablement que ces lieux isolés, avec un climat assez rude, et un hiver interminable, jouent un rôle fort dans l’imaginaire collectif.

La face nord du coeur (2019) narre une aventure d’Amaïa Salazar, jeune inspectrice de la police espagnole, aux EEUU où elle suit un cours de profilage criminel au sein de Quantico (FBI) en 2005. Ce tome qui est paru après la trilogie du Baztan, m’a fait comprendre dans la trilogie l’attachement d’Amaïa Salazar pour l’agent Dupree du FBI: elle l’appelle et le consulte parfois quand elle a un gros souci professionnel.

Le titre du livre fait allusion au coeur-organe. Le brave inspecteur Dupree va presque subir la sidération de son coeur à un moment du récit, par excès d’afflux d’adrénaline.

Pourquoi Redondo n’a pas publié ce tome avant la trilogie alors qu’il rend les choses de la trilogie beaucoup plus compréhensibles? Peut-être parce que elle n’aurait pas pu appeler trilogie la série sur le Baztan? Qu’importe car en lisant le tome 1 (Le gardien invisible) j’étais complètement conquise et je n’avais cesse que de continuer sur la lancée. J’ai déploré à l’époque, avoir laissé passer trop de temps entre les 3 lectures, alors que la trilogie a été publiée très vite (entre 2013 et 2014).

Maintenant je comprends pourquoi Amaïa Salazar était si à l’aise avec le FBI, un corps de service américain ultra fermé, ultra lourd et ayant des moyens quasi illimités. Amaïa Salazar était déjà diplômée de l’université Loyola à Boston, ce qui suppose une parfaite maitrise de l’anglais. Pas étonnant qu’elle ait fait très bonne impression dès le départ; non seulement elle va démontrer être capable d’un pouvoir intuitif exceptionnel, mais aussi d’un courage physique et moral. L’auteure insiste beaucoup sur l’attrait physique qu’ exerce Amaïa sur la gente masculine sans jamais donner une description physique détaillée comme si elle voulait que l’imagination du lecteur crée tout seul l’avatar. On peut déduire qu’elle est belle, élancée, agile. J’ai trouvé que la personnalité d’Amaïa dans ce livre était quelque peu différente de celle qu’elle montre dans la trilogie : ici je l’ai trouvé plus arrogante, plus déterminée, plus caractérielle, plus orgueilleuse. On dirait que le retour a Elizondo, sa ville, l’a inhibé, presque infantilisé. Et quand on connait son contexte personnel…cela n’a rien d’étonnant.

Amaïa est à Quantico et se fait vite remarquer par Aloisius Dupree, un agent considéré comme le meilleur dans sa branche. En ce moment, un tueur en série, un psychopathe sévit dans le pays en tuant selon un schéma bien précis, en éliminant une famille complète: les parents, une grand-mère et trois enfants…parce que l’assassin est féru de « perfection » et il doit faire payer par la mort toute déviation d’une impossible perfection. De plus l’assassin se sert du chaos semé par des catastrophes naturelles pour sévir au milieu du chaos. Et nous sommes en 2005 alors qu’ arrive sur La Nouvelle Orléans l’ouragan Katrina et c’est l’apocalypse, véritablement une apocalypse. Je savais que cela avait été terrible, mais en lisant les détails donnés par l’écrivaine, on reste coi, c’est hallucinant. Les aides ont tardé 4 jours à arriver; il existait sur place un vrai chaos avec crimes, viols, vols, disette, malades hors soin, etc.

Le FBI est mis en émoi, ils traquent de près le tueur, ils ne lâchent pas prise (intéressant de lire sur les méthodes de travail du FBI) et Amaïa sera en première ligne dans cette incroyable chasse à l’homme.

En même temps on apprend que l’agent Dupree est originaire de La Nouvelle Orléans et que lui aussi il traine de sacrés casseroles…parce que dans cette partie de l’Amérique, il y aussi des croyances tout à fait particulières et aussi effrayantes que dans les Pyrénées. Le problème d’Aloisius Dupree n’a pas été élucidé à fond, ce qui laisse supposer qu’il y aura une suite.

Apparemment le personnage qui a inspiré Dolores Redondo, aurait existé, il s’agirait d’un assassin de familles appelé John List que l’on a arrêté au bout de 18 ans.

Cette affaire criminelle américaine a inspiré beaucoup de monde : le film Le Beau-père (1987) de Joseph Ruben avec Terry O’Quinn dans le rôle de l’assassin; ce film aura une suite en 1989 et un remake en 2009 avec l’acteur Dylan Walsh. Le psychopathe a aussi inspiré le personnage de Keyser Sõze dans le film Usual Suspects.

En France, cette affaire criminelle rappelle le cas Xavier Dupont de Ligonnès…

Otros libros reseñados : El guardián invisible, Legado en los huesos, Ofrenda a la tormenta, Todo esto te daré. Esperando al diluvio

LA FACE NORD, Série noire Gallimard 2021, 978-2-07-288877-9

Totalidad sexual del cosmos de Juan Bonilla

Juan Bonilla.- Totalidad sexual del cosmos (Seix Barral) - SEÑALES PARA  CRUZAR UN LABERINTO por José Luis Rico

Juan Bonilla es un escritor (poesía, cuento, novela y ensayo), traductor y editor español (Jerez 1966).

Le leí o más bien traté de leer su ensayo sobre el poeta ruso Maiakovski, Prohibido entrar sin pantalones (2013) porque tenía curiosidad por leer algo sobre el poeta auto-proclamado vanguardista ruso, pero no pude terminar el libro por encontrarlo poco didáctico, lleno de digresiones.

Totalidad sexual del cosmos (2019) me atrajo por su título metafísico y retador, y cuando comprendí que era la biografía de una mujer mexicana, artista y pionera en muchas cosas, quise leerlo. El libro le ha valido a Juan Bonilla, el Premio Nacional de Narrativa 2020.

El título es la cita literal de un poema de la mexicana, musa de este libro, Carmen Mondragón o Nahui Olin, su pseudo de artista : Quiero que me destruyas mientras te destruyo, no hay ayer ni hay mañana, solo esta totalidad sexual del cosmos que habitamos y donde todo es uno y sólo uno: el daño y el placer son uno, la vida y la muerte son una, tú y yo somos uno.

Nahui Olin viene del nahuatl y quiere decir movimiento perpetuo (o cuarto movimiento del sol, el poder del sol para hacer girar a los planetas, el movimiento renovado de los ciclos del cosmos), en todo caso tiene que ver con el sol, lo que se adapta muy bien al aspecto « solar » de esta bella mujer. En los años 20 se comenzó a llamar nahuis a las mujeres que osaban desnudar los hombros ! y Carmen Mondragón osó desnudarse entera.

Carmen Mondragón (1893-1978) fue una pintora, escritora y poetisa mexicana, pero fue ante todo una mujer libre, precursora, transgresora, una star codiciada y calumniada de los años 20, enterrada en el olvido y rehabilitada en los años 90 gracias a la obsesión de Tomás Zurián por su belleza descomunal. Es una mujer culta, lectora, amante y conocedora del arte, buena pianista, escribía poesía y también pintaba. Se dice que en su tiempo se la consideraba como la mujer más bella de Mexico, hija de un general de Porfirio Díaz, gente muy adinerada. Tenía unos ojos verdes casi transparentes que cautivaban y un cuerpo de diosa por el cual ella sentía cierta fascinación. Tuvo siempre un comportamiento francamente transgresivo, escandaloso, pero en defensa propia frente al machismo imperante. Nahui Olin corresponde a la perfección a la definición de una « chica flapper » de los años 20: aquellas mujeres que desafiaron las convenciones sociales bebiendo, fumando, bailando, conduciendo y potenciando un tipo de belleza contraria a los cánones de la época.

Hizo parte de los « años locos », los años 20-30, con un grupo de mujeres que produjeron el período más activo de la cultura y del arte en Mexico. Un grupo que la escritora mexicana Elena Poniatovska califica en su libro como « Las siete cabritas » (2001) sobre aquellas musas mexicanas de la primera mitad del siglo XX.

Se casó en 1913 con Manuel Rodríguez Lozano, un hombre bello que ella escogió, de su medio social, pintor y homosexual. Se enamoró luego con pasión de Gerardo Murillo un vulcanólogo, pintor y poeta mucho mayor que ella; tras la ruptura con el vulcanólogo vivió una relación intensa con un capitán naviero quien falleció durante un viaje.

Con la pérdida de su belleza Nahui Olin desaparece de los círculos sociales y comienza la leyenda, se le pierde la traza y su biografía resulta difusa.

Como pintora no dejó huella, su pintura se puede calificar de naïve, muy subida en colores, pero se siente la fuerte personalidad subyacente. Fue la primera artista que montó una exposición sin ninguna obra suya porque consideraba que las obras que ella protagonizaba, eran más de ella que de los autores. Fue musa de pintores como Diego Rivera, de fotógrafos como Edward Weston, Antonio Garduño, y de poetas vanguardistas.

Un biopic mexicano de Gerardo Tort, « Nahui », se filmó en 2018 y, aparentemente, estrenó en 2020 (con la pandemia pasó desapercibida).

Un libro de lectura algo frustrante sobre una personalidad fascinante, fuera de lo común, precursora, transgresora, polifacética. Pero es lo que hay, porque se eclipsó demasiado temprano de las bambalinas cubriéndose de olvido. A partir del ocaso de Nahui Olin, la novela se pone demasiado discursiva.

Entre lo infantil y su fulgurante sensualidad (las pinturas de Nahui Olin)  -Más de México

Nahui Olin, autorretrato

TOTALIDAD SEXUAL, Seix Barral 2019, ISBN 978-84-322-3490-3

Le couteau de Jo Nesbø

Kniv: den efterlängtade, tolfte boken om Harry Hole - Albert Bonniers Förlag

Jo Nesbø est un écrivain et scénariste norvégien (Oslo 1960), auteur de polars et de livres pour la jeunesse. Son héros récurrent est l’inspecteur Harry Hole un stéréotype d’inspecteur de Police entre ours-alcoolo-tabagique et électron libre qui utilise des méthodes peu orthodoxes pour résoudre les cas, mais qui néanmoins est le meilleur dans sa branche. (Je trouve qu’il a quelques points communs avec un autre Harry, le Harry Bosch de Michael Connelly dont je raffole).  Les épisodes peuvent se dérouler en Norvège ou à l’étranger.

L’auteur Jo Nesbø a vendu plus de 34 millions d’exemplaires de par le monde et il a été traduit dans plus de 50 langues. C’est tout à fait impressionnant.

J’ai commenté en mars 2018 mon premier Jo Nesbø: La Soif (2017) et je suis restée impressionnée;  souhaitant en lire d’autres,  de préférence dans l’ordre chronologique car les histoires tournent surtout autour du personnage et de la personnalité complexe de Harry Hole dont on peut suivre les épisodes relatant sa vie.

Le couteau (2019) est le 12ème épisode avec Harry Hole, c’est un pavé de 602 pages d’une redoutable efficacité avec une trame si complexe, si riche en évènements et en revirements permanents. Je ne vais pas détailler la trame parce que ce serait gâcher une lecture potentielle.

J’ai souffert avec cette lecture. J’ai souffert avec Harry Hole, lequel est encore plus malmené par rapport à son vécu dans le tome Police. Je pensais sottement qu’on avait atteint le summum, mais non. On va le voir encore affronter l’indicible.

Je vais juste écrire sur quelques détails qui m’ont surpris.

Une nouvelle fois Harry se sépare de Rakel. Cette fois c’est elle qui le met à la porte et vous saurez pourquoi. Du coup Hole va replonger dans l’alcool. Oleg, le fils de Rakel, aimé comme un fils par Harry Hole, suit une formation en province pour devenir à son tour policier. L’ancien Directeur de la Police d’Oslo, Mikael Bellman est devenu…Ministre de la Justice !; cela m’a provoqué un choc, un type complètement ripou, nuisible. L’ancien chef de Hole, toujours bienveillant avec lui, Gunnar Hagen a été promu Directeur de la Police d’Oslo; sa place a été donnée à Katrina Bratt, devenue ainsi la chef de Hole.

Katrina Bratt a épousé Bjorn Holm, de la police scientifique, bon collègue de Harry; ils auront assez vite un enfant.

Kaja Solness qui avait réussi à extirper Hole de Hong Kong, est toujours amoureuse de Harry et travaille avec lui.

Le gros de l’intrigue est occupé par la libération d’un violeur en série qui avait fait de la prison grâce à l’efficacité de Hole; mais ce violeur lui voue de la haine; il récidivera rapidement. Mais ce cas, terriblement malsain par ses détails, sera compliqué d’un autre cas majeur et qui touche directement Harry. A un moment du récit j’avais envie de crier que s’en était trop, trop pour Harry et aussi trop pour moi.

Il y a dans ce gros volume tant de tension, tant d’horreurs, tant d’évènements que l’on finit par avoir le tournis. Le tempo du roman est très réussi.

A la fin du livre, Harry Hole va jouer son destin avec un dé. Son option de vie va se décider par un dé. Voilà comment cet olibrius se la joue.

Autres titres de l’auteur : La soif, Les cafards, Rouge-gorge, Rue Sans-Souci, Du sang sur la glace, L’étoile du diable, Le sauveur, Le bonhomme de neige, Le léopard, Fantôme, Police, L’Homme chauve-souris

LE COUTEAU, Série Noire Gallimard 2019, ISBN 978-2-07-278218-3