Portrait d’après blessure d’Hélène Gestern

Hélène Gestern est un écrivain français née en 1971, qui vit et travaille à Nancy; elle est aussi enseignante  (chercheuse au CNRS) dans un laboratoire spécialisé dans les recherches lexicales et elle est membre  du comité de rédaction de la revue La faute à Rousseau consacrée à l’autobiographie.

Portrait d’après blessure est son troisième roman, paru en 2014. C’est encore une histoire d’images, d’images autour d’un drame survenu dans le métro parisien où la narratrice sera photographiée de façon avilissante, dégradante et son image vendue par les médias au plus offrant afin de tirer profit de son malheur. Le tout couvert par le « droit à l’information ». L’histoire met en exergue le manque de moralité et de éthique lorsqu’il s’agit de « vendre » l’information. Le débat est vaste dans un contexte de médiocrité généralisée, de télé-réalité, d’impudeur, de sans gêne, de manque d’éducation.

Il y a en filigrane, une autre histoire. L’histoire de la narratrice (Héloïse) qui est la collaboratrice d’un historien (Olivier) pour le montage de programmes historiques pour la télévision. Le drame qu’ils vivront dans le métro parisien, station Odéon, servira de catalyseur pour une nouvelle histoire car chacun trainait une histoire personnelle calamiteuse. C’est le côté positif de ce récit: une renaissance par l’amour.

Le roman est écrit en chapitres très courts où Héloïse et Olivier prennent alternativement la parole; c’est parfois  déstabilisant à la lecture et cela nécessite un certain degré de concentration. Mais c’est un livre qui se lit et bien, de plus il est intéressant par la problématique soulevée.

Autre livre commenté : Eux sur la photo.

PORTRAIT D’APRÈS BLESSURE, Arléa 2014, EAN 9782363080639

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