La méthode simple pour perdre du poids d’Allen Carr

Allen Carr était un essayiste et écrivain britannique (Londres 1934-Malaga 2006), ancien expert comptable devenu très connu avec son manuel pour arrêter de fumer, essai qui sera suivi de plusieurs autres (perdre du poids, arrêter les drogues, arrêter l’alcool, etc).

J’ai entendu mentionner son nom à l’occasion d’un sevrage de tabac d’une personne ayant fumé pendant plus de 30-40 années. La personne avait tout essayé, tout ce qui est raisonnablement proposé. Chaque fois ce fut un échec cuisant. Puis, un jour, sans y croire, elle entend parler de la méthode Allen Carr et avec 3 collègues, prend RdV pour 1/2 journée d’entretiens, entrecoupés de pauses. Les gens sont prévenus qu’une rechute peut survenir, dans quel cas il faudrait 1 ou 2 séances supplémentaires. La base de l’entretien est la parole, il n’y a aucun élément surajouté d’aucune sorte.

Au terme d’une seule séance, la personne que je connais , ainsi qu’une collègue féminine, ont arrêté. Deux autres personnes ont récidivé et ont nécessité une seule séance supplémentaire pour définitivement s’en sevrer. Quatre années sont passées depuis.

Ceci remonte à l’année précédant la pandémie. Ma connaissance a affronté le long isolement sans fléchir alors que, étant professeur académique, elle devait donner des cours par vidéo conférence et rester sur le PC presque toute la journée avec des maux de tête très forts et donc pas mal de stress.

Je me suis renseignée et, bien sûr, le taux de réussite n’est pas de 100%, mais il est élevé.

Les faits sont là et ils ont été sans risque pour l’impétrante, et la séance n’a pas été excessivement chère non plus; à noter qu’Allen Carr est devenu milliardaire avec 7 millions de livres vendus de par le monde, dont 1 million en France.

Comble du paradoxe, Monsieur Carr avait arrêté de fumer la cigarette, il y a 23 ans, mais il est décédé quand même à la suite d’un cancer pulmonaire. Probablement qu’il a gagné plusieurs années de survie, même si d’autre part il a continué un tabagisme passif dans ses cliniques d’entrainement.

On m’a offert deux livres d’Allen Carr, celui-ci , ainsi que celui sur le sucre dont je commence la lecture.

En ce qui concerne le livre sur la perte de poids, l’incitation fonctionne aussi par la parole lue; mais je n’ai pas pu adhérer au discours qui m’a semblé par moments hors sujet (ses digressions sur la religion par exemple) et par moments trop primaire avec ce mantra nous incitant à sa « méthode simple ». Oui, cela paraît simple mais ce ne l’est pas du tout lorsqu’il préconise de faire un petit déjeuner exclusivement à base de fruits, à volonté, et de laisser passer deux heures avant de prendre le petit déjeuner.

Par ailleurs : il préconise pas de viande, ni de poisson, pas de lait, ni de produits lactés, pas d’alcool, pas de chocolat, pas de sucre raffiné, pas de patates (amidon) Qu’est ce qui reste ? Fruits et légumes, eau à volonté.

Il y a des choses sensées comme d’écouter son corps : la sensation de faim, de satiété, de rejet d’un aliment, etc. Bouger un maximum en fonction des possibilités.

Il avait perdu dans son temps 10 kilos, grâce à son régime et il s’est senti infiniment mieux. Mais ce régime paraît difficilement applicable à un français, ni à tous les âges confondus.

Je ne suis pas convaincue et le discours m’a paru trop restrictif, disons que la méthode m’incommode plus qu’autre chose.

Autre livre commenté : Bon sucre, mauvais sucre .

PERDRE DU POIDS, Pocket 11141, 2001 ((AC 1977), ISBN 978-2-266-16283-8

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